Review

Audiophile-Magazine sur le Vermeer Audio Three D

<< Contenus
< Review
Audiophile-Magazine

16/12/2021

Ouvrir l'article original dans un nouvel onglet

Compte tenu de la qualité de son, et du fait que cela me fera indubitablement un peu mal au cœur de le voir repartir de chez moi, je ne peux pas ne pas lui décerner un grand frisson : il le mérite assurément !

Grand Frisson 2021

Introduction

Si les adeptes du peintre hollandais font parler d’eux ces derniers temps, le constructeur d’électroniques français Vermeer Audio reste moins exclusif que les Cabinotiers du Brassus et leur reproduction de la Jeune fille à la Perle dans le cadre de leur collaboration avec le musée du Louvre… Vous me direz que ce n’est pas bien difficile avec une montre produite à un seul exemplaire et dont le prix est sans doute à 7 chiffres, ou pas loin, si tant est que cette notion de prix veuille encore dire quelque chose dans le cas présent. Vermeer Audio est dans la démarche opposée à l’initiative de la manufacture Vacheron Constantin, en étendant sa gamme pour la rendre plus accessible au commun des mortels.

Prix et Accessibilité

15.590 euros, cela reste encore une belle somme mais cela représente aujourd’hui le ticket d’entrée de Vermeer Audio pour le raffinement numérique à la française, et Bruno Ginard, patron de Vermeer Audio, m’a réservé tout naturellement un nouvel exemplaire de son entrée de gamme, le Vermeer Three. Quoi de plus logique après avoir testé le Vermeer Two

Présentation du Vermeer Three

Le Vermeer Three est donc une déclinaison plus abordable du Vermeer Two. Rappelons que le fabricant prévoit de commercialiser plus tard le porte étendard de la marque, qui devrait en toute logique être baptisé Vermeer One. Mais revenons au numéro 3, puisque c’est celui-ci qui est l’objet de cet article. Si les codes esthétiques du coffret et des pieds coniques en aluminium, ainsi que le panneau frontal en relief biseauté sur les côtés, sont conservés, on se rend compte immédiatement que l’entreprise a entrepris de rogner significativement sur les coûts de fabrication du précédent modèle. Le carton d’emballage, bien qu’il protège parfaitement l’appareil, semble moins cossu que le précédent qui était davantage capitonné.

Développement Durable

Le vent du développement durable semble en fait avoir soufflé jusque chez la maison Vermeer. L’emballage du Three D est “100 % bio”, comprenez 100% recyclable et sans matière plastique. Il permet également pour l’export de peser moins lourd et moins émettre de carbone ! L’équipe de Vermeer s’est donc rapproché des spécialistes de l’emballage de produits fragiles à l’instar des bouteilles de vin afin de garantir une très bonne résistance aux chocs tout en économisant réduisant la consommation de carton. L’appareil, au sortir du carton, fait une drôle d’impression en main. Le Vermeer a suivi une vraie cure d’amaigrissement et ne pèse plus que 9 kg contre 25 kg pour le précédent modèle. Ça fait tout de suite moins cossu, il est vrai. Mais d’un autre côté, c’est l’aboutissement des démarches entreprises depuis la belle mort d’Audioaéro, dont le haut de gamme “La Source” était emballé dans un luxueux flightcase et dont le boîtier était presque une œuvre d’art qu’un seul sous-traitant au monde pouvait fabriquer aux dires des anciens responsables de l’entreprise toulousaine.

Retour au Réalisme

Ces considérations avaient fini par éloigner les vrais passionnés dont les moyens financiers n’avaient sans doute pas suivi l’inflation des coûts de fabrication. C’est donc un retour au réalisme d’un marché très compétitif et assez encombré de la source numérique haut de gamme qui s’opère avec le Vermeer Three D. Le châssis aluminium est plus fin, mais reste néanmoins très rigide grâce à un panneau frontal usiné dans la masse. La finition satinée du boîtier est d’ailleurs plutôt flatteuse et agréable au toucher. Il n’en reste pas moins que le Three D arbore une apparence très minimaliste. L’affichage ne donne comme seules et uniques indications l’entrée active et le format de fichier lu. Au-dessus de l’écran frontal, le récepteur de la télécommande n’est en revanche pas forcément un modèle de discrétion. La sobriété est ainsi de mise concernant le look du nouveau bébé Vermeer.

Connectivité

Sur le panneau arrière, on trouve à gauche les différentes entrées digitales. Elles sont au nombre de 6 si on compte la prise I2S de type HDMI qui gère les flux PCM jusqu’à la fréquence de 384 kHz. L’entrée LAN permet d’exploiter le Vermeer Three D en mode UPnP / DLNA avec des applications tierces type Lumin ou Mconnect. La stabilité des opérations avec Bubble UPnP est bonne, sans être non plus aussi solide que celle proposée par le Lumin X1 ou le Meitner MA-3. En l’occurrence, l’application Lumin ne permet pas de gérer le volume sonore numérique à partir du control point, ce que fait le lecteur convertisseur Meitner par exemple. L’entrée LAN / Ethernet accepte les flux PCM jusqu’à la fréquence maximale de 384 kHz, ainsi que le DSD jusqu’à 4 fois la fréquence standard. L’entrée USB fait de même mais exclusivement en DOP (DSD over PCM) et s’arrête au double DSD (DSD 128). Les entrées SPDIF coaxiale et AES/EBU acceptent les flux PCM jusqu’à une fréquence maximale de 192 kHz et le simple DSD 64. Enfin, la prise Toslink fonctionne à la limite de sa capacité maximale de 96 kHz en PCM. Voilà donc un panorama d’entrées numériques assez complet et bien mis en œuvre pour profiter pleinement de la haute résolution. C’est un excellent point pour le Vermeer Three D.

Certifications et Sorties

Seule ombre au tableau, l’absence de certification Roon qui empêche donc d’utiliser pour l’instant le Three D avec cette application incontournable (mais qui devrait être obtenue à terme). Rappelons que c’est l’appareil dans sa globalité qui doit obtenir la certification Roon, et non la carte réseau fournie par le sous-traitant. À droite du panneau arrière, on trouve une paire de sortie RCA (2 Vrms) et de XLR (4 Vrms). On trouve également une sortie jack de 6,35 mm pour casque ainsi qu’un interrupteur de mise à la terre. La prise IEC indique clairement le repère de la phase et l’interrupteur général est parfaitement accessible. Pas de fioritures dans l’agencement des entrées et sorties : c’est complet et fonctionnel ! Encore un bon point pour le Three D.

Intérieur et Qualité de Fabrication

À l’intérieur du boîtier, on reste dans le même esprit que celui du Vermeer Two. L’agencement est modulaire et les cartes rouge vif sont celles d’Engineered, à l’instar des précédents modèles. Dans le respect de la tradition, l’étage des sorties embarque deux tubes NOS 6021 directement soudés sur le circuit imprimé, à l’identique du modèle Two. Les circuits imprimés sont vraiment bien ordonnés et respirent la qualité de fabrication avec leurs contacts plaqués à l’or fin 24 carats et les pistes en cuivre de 35 microns d’épaisseur. La carte d’alimentation est tout aussi sérieusement conçue et provient du modèle Two. La qualité de fabrication suisse a du bon : au même titre que la mécanique de précision, la fabrication des électroniques est soignée et les traitements de surface faits aux petits oignons. Vive l’ammoniac 5.0 ! Bien évidemment, il reste au modèle Two sa versatilité analogique puisqu’il héberge une véritable section de préamplificateur analogique, qui n’a fort logiquement plus sa place dans le Three D. Mais en dehors du fait de pouvoir y connecter des appareils d’un autre temps, même si la nostalgie tient bon dans notre petit microcosme audiophile, le modèle Two ne bénéficie pas du Leedh Processing contrairement au nouveau Three D. Le Vermeer Three D dispose ainsi de ce qui se fait de mieux en matière de gestion du volume, tous domaines confondus (numérique et analogique).

Conversion et Réseau

Côté conversion N/A, ce sont toujours des modules encapsulés dans des boîtiers affichant le nom de la marque qui ne permettent pas d’en savoir beaucoup plus. Nous supposons que ceux-ci sont fournis par Engineered, à l’instar de ce qui était fait dans le passé. Ce ne sont pas des puces OEM ordinaires mais un module de rééchantillonnage 32 bit qui dérive a priori de l’ancien module S.T.A.R.S utilisé par feu Anagram et son client Audioaero dans ses derniers produits. Ces modules embarquent des horloges à gigue ultra-faible. La carte réseau employée est la eREDMOD d’Engineered, fonctionnant en UPnP AV 2.0 / DLNA, en bit perfect et en mode asynchrone. La télécommande fournie avec l’appareil est celle du modèle Two. C’est également la même utilisée par Lumin pour leur gamme de lecteurs réseaux (en option néanmoins). Contrairement au Vermeer Two qui avait des boutons de commande en façade avant, le Three en est totalement dépourvu et cet accessoire est donc particulièrement utile. Gageons que le perfectionnement du protocole UPnP et / ou l’obtention de la certification Roon puisse permettre de s’en dispenser dans un proche avenir pour la commande du volume numérique. La sélection des différentes entrées et sources ne pouvant se faire qu’avec cet accessoire, finalement indispensable !

Impressions d’Écoute

Le Vermeer Three D, à l’instar de son poids léger, amène de la grâce et de la nervosité. J’aime beaucoup ces appareils qui n’imposent pas leur personnalité d’entrée de jeu. La clarté de cet appareil m’a semblé d’ailleurs supérieure à celle de son prédécesseur et grand frère, le modèle Two. J’ai utilisé deux paires d’enceintes acoustiques pour écouter le Vermeer Three, ainsi que trois amplificateurs. Ainsi j’ai pu tester 6 combinaisons différentes entre Vivid Audio G1 Spirit, Leedh E2 Glass, Lumin Amp, Kinki Studio EX-M7 et SPEC RPA-W3 EX. J’ai pu également comparer dans ces différentes conditions le Vermeer Three D à trois autres sources numériques : Le Lumin X1, le Mola Mola Tambaqui, et le Meitner MA3. Ce qu’il en ressort, c’est cette très appréciable clarté de la source française, avec une fluidité remarquable, sans doute renforcée par l’étage à tubes, ainsi qu’une grande douceur. C’est typiquement le genre d’écoute où on est happé par la musique et où les détails techniques s’évanouissent rapidement.

Tests et Comparaisons

À l’écoute d’un album paru assez récemment chez Channel Classics, «Essentia» (DSD 64) de la joueuse de viole Dana Zemtsov, accompagnée de l’Orchestre Symphonique National d’Estonie, le Vermeer a pu révéler ses qualités d’ouverture et de vivacité. C’est un appareil qui distille une sorte de respiration naturelle et ça s’entend réellement. À côté, le Meitner MA3, le Lumin X1 ou bien même le Mola Mola Tambaqui semblent plus calmes, moins enjoués. Le Vermeer et le Lumin tirent pleinement parti du potentiel du DSD. Il y a dans le résultat cette fluidité et cette bulle sonore caractéristiques. En comparaison, le suréchantillonnage du Tambaqui ou du Meitner MA3 apporte une restitution plus pixelisée, et finalement pas la même sensation d’être au concert. Ça c’est pour le DSD, et puis l’étage de sortie à tubes du Vermeer n’est pas innocent dans le rendu final, privilégiant la fluidité à l’ultime résolution peut-être. En passant à un format red book classique (format CD), on s’aperçoit que les tubes mangent un peu de précision par rapport à un Meitner MA3. Ce n’est pas non plus un drame, le Three D conservant un niveau de clarté très appréciable. La « Symphonie Bleu » de Guillaume Saint James (IndéSENS!) est plus incisive avec le Meitner. Les transitoires paraissent plus nettes avec le DAC allemand, la scène sonore plus structurée. Mais il y a toujours ce fondu-enchaîné chez le Vermeer Three qui confère ce naturel à la musique, cette écoute globale, un peu moins analytique que l’allemand sans doute, et qui parvient sans grande difficulté à remporter ma complète adhésion. C’est peut-être d’ailleurs la source numérique du côté du panorama français des fabricants d’électroniques, parmi ce que j’ai pu écouter de mieux chez Audioaero, Metronome Technologies, Totaldac ou bien encore Audiomat, qui m’est apparue comme la plus cohérente et musicalement addictive, avec peut-être également Helixir Audio, pour faire un clin d’œil à des produits plus confidentiels. La 4ème symphonie de Brahms par le Los Angeles Philharmonic dirigé par Gustave Dudamel (DG – 24 bit 96 kHz) apparaît sous son meilleur jour avec le Vermeer. J’avais constaté notamment la très bonne tenue du grave avec le Three à l’écoute de l’album du saxophoniste Guillaume Saint James, impression qui s’est confirmée dès le premier mouvement, Allegro non troppo. De tous les lecteurs en présence, le Vermeer Three D a délivré les plus beaux ensembles de cordes, la meilleure dynamique, ainsi que l’image stéréo la plus large, que ce soit sur le Lumin Amp que sur le SPEC RPA-W3 EX ou bien encore le Kinki EX-M7 avec les grosses Vivid Audio. Sur du jazz, de nouveau en DSD, avec l’album du Ray Brown Trio « Summer Wind », le niveau de réalisme du Vermeer 3 est excellent. Les impacts de batterie, de caisse claire, le délié du piano, toute la rythmique et l’explosivité de cet enregistrement sont restitués de façon particulièrement crédible. L’ambiance club est également bien présente, j’ai eu vraiment l’impression d’être transporté sur le lieu du concert. Par rapport à ses concurrents, le Three D offre des attaques de notes plus incisives ainsi qu’un filé dans les aigus plus étendu et harmonieux.

Comparaison avec d’autres DAC

Pour élargir le spectre des comparaisons, j’ai ensuite abandonné l’entrée ethernet pour m’intéresser à celle USB en utilisant le Lumin X1 comme transport numérique, et en lui faisant convertir à la volée le DSD en flux PCM 24 bit – 176 kHz pour voir quels écarts de performance on pouvait constater entre les DAC Mola Mola, Meitner et Vermeer. Pour cela j’ai utilisé le câble USB Vertere Pulse HB, les câbles de modulation XLR Grimm TPM, et le bloc de puissance Kinki Studio EX-M7. J’ai sélectionné tout d’abord l’album « Les oiseaux de solitude » de Philippe Chamouard, avec ce premier duo flûte piano « Polymnia » particulièrement bien capté par les ingénieurs du son. Le Mola Mola et le Vermeer sont très proches. Je donnerais gagnant d’une courte tête le Vermeer, le Mola Mola offrant peut-être un tout petit peu moins de transparence, mais en revanche un son plus dense et organique dans les moyennes fréquences. Le suréchantillonnage du DAC Meitner ne permet pas d’obtenir toute la transparence ni toute l’énergie de la flûte de Vincent Lucas, que savent retranscrire les deux autres. Le Meitner offre une présentation certes très lisible, mais plus feutrée. Les accords de piano sont moins incisifs, moins nets. En repassant sur le Vermeer Three D, on obtient une maîtrise des timbres, surtout pendant les forte, assez évidente par rapport aux deux autres compétiteurs. Il y a sans nul doute une très légère coquetterie dans les aigus due aux tubes, mais c’est tellement subtil et bien réalisé que le seul effet perceptible à mes oreilles est d’en rendre l’écoute encore plus addictive. Le second extrait utilisé est le 1er mouvement “Presto” du Capriccio de Stravinski interprété par Denis Matsuev et le Mariinsky, et enregistré pour le label de l’orchestre russe en DSD et reformaté par les bons soins du Lumin X1 en PCM 176 kHz. Quasiment même verdict : les deux DAC Tambaqui et Vermeer Three sont très proches. J’accorderais néanmoins la victoire au Tambaqui cette fois-ci pour son autorité supérieure, et sa capacité à insuffler une dynamique hors norme, et bien que le Vermeer soit irréprochable sur ce critère. Le MA3 de Meitner propose presque une autre vision, plus apaisée, plus fouillée parfois dans la reproduction de la diversité tonale de l’orchestre. Le Meitner ne conserve d’ailleurs pas le format PCM 24 bit – 176 kHz mais affiche une résolution DXD 352 kHz. Cela me donne à penser que le DSP impacte fortement le résultat final. Ce qui est amusant, c’est que certains détails dans le médium et bas médium apparaissent nettement mieux avec le DAC Meitner qu’avec les deux autres. En revanche, les informations d’ambiance sont mieux retranscrites par le Mola Mola et le Vermeer…

Axes d’Amélioration

Avant de conclure, et afin d’attirer l’attention des techniciens de Vermeer Audio sur les quelques axes d’amélioration à apporter à l’exemplaire qui m’a été confié, je tiens à souligner le fait que la liaison UPnP devrait être plus stable (le lecteur disparait parfois des sources disponibles sur ma tablette, et la gestion du volume n’est pas disponible à partir de celle-ci). Autre bug à résoudre : le bruit généré au changement de piste lorsqu’on passe de PCM à DSD. Il faut y introduire une sourdine afin d’éviter d’endommager les haut-parleurs (ce problème a été corrigé depuis).

Conclusion

Le Vermeer Three D est typiquement le genre de lecteur que je pourrais adopter et dont je me délecterais sans me poser aucune question vis-à-vis du plaisir d’écoute constant qu’il est à même de procurer. Il a le mérite d’être tout-terrain concernant les formats de fichier acceptés et d’offrir une lisibilité extrême grâce à une conception de circuits hyper qualitative, et au meilleur contrôle de volume disponible sur le marché. C’est toujours un peu délicat de voir sortir et de recevoir un appareil pas complètement achevé : j’entends par là que sa certification Roon reste encore à obtenir et qu’il ne dispose pas pour autant d’application propriétaire comme cela peut être le cas des Lumin, Aurender ou Auralic. L’aspect rudimentaire de l’application Mconnect est à mon avis insuffisante pour combler ce manque. J’attends donc avec impatience l’activation de Roon pour éventuellement me poser la question de remplacer mon DAC Mola Mola, sans sortie RCA, et moins agile en DSD natif que le Vermeer Three D. Compte tenu de la qualité de son, et du fait que cela me fera indubitablement un peu mal au cœur de le voir repartir de chez moi, je ne peux pas ne pas lui décerner un grand frisson : il le mérite assurément !

Autres articles du même auteur

Produit.s concerné.s

1877.audio

Avis Client

Amir
P.
du
15/10/2022
5 étoiles pleines, de couleur orange pour la notation de 1877.audio
Expérience globale : 5/5
J'ai été très bien conseillé et j'ai pu essayer le produit avant de l'acheter. Sachant que je n'achète que du haut de gamme, les prix sont élevés et j'ai eu la chance de pouvoir essayer dans ma salle d'écoute avec mes enceintes, mes câble, etc... très rare... On achète tranquillement sans se tromper.

Revendeur officiel

  • Aequo Audio
  • Artnovion
  • B.Audio
  • Bassocontinuo
  • CAD
  • CEC
  • Cos Engineering
  • Diptyque Audio
  • Gigawatt
  • Grimm Audio
  • Halcro
  • Innuos
  • Isoacoustics
  • Jorma
  • Kubala Sosna
  • Marten
  • Master Fidelity
  • Mola-Mola
  • Neodio
  • Playback Designs
  • Qobuz
  • Roon Labs
  • Silent Angel
  • Trilogy Audio
  • Verity Audio
  • Vermeer Audio
  • Vivid Audio
  • Weiss
  • WestminsterLab
  • Williwaw

Copyright 2021|2025 - Tous droits réservés

Appel Contact Whatsapp