Maintenant que Bill Parish, le patron de GTT Audio & Video, et moi sommes enfin de nouveau en bons termes (bon sang, il m’appelle même parfois pour me taquiner au téléphone et pour me demander quand je compte finir les bancs d’essai que je lui ai promis, si jamais je les termine un jour), le moment semblait idéal pour partager avec le monde mes impressions sur une superbe chaîne électronique signée par l’équipe de design de pointe de Mola Mola, les magiciens néerlandais de l’électronique au nom rigolo.
Comme je l’avais subtilement annoncé au début de l’été (ICI), lorsqu’un test prévu de blocs mono et d’un préampli assorti d’un autre constructeur est tombé à l’eau de manière inattendue au printemps dernier, j’en ai profité pour glisser à M. Parish l’idée de me prêter plutôt les électroniques séparées de Mola Mola, objets du présent banc d’essai. Leur design sexy et élancé, leur format raisonnable et leur poids parfaitement gérable – les blocs Kaluga et le préampli Makua (ici équipé d’un DAC de classe mondiale et d’une carte phono remarquable) – m’ont immédiatement semblé idéaux pour Casa Jeffries, mon humble demeure au charme certain mais à l’espace limité.
Comme beaucoup d’entre vous l’ont découvert ces dernières années, plus petit est souvent mieux, notamment en matière d’amplis, d’enceintes et autres équipements du genre (moins de masse, sonorité plus douce, moins de haut-parleurs, meilleure cohérence, etc.). C’est exactement ce que notre collaborateur Marshall Nack avait constaté lorsqu’il avait testé la suite Mola Mola en 2016 (ICI). À l’époque, Marshall avait volontairement choisi de ne pas évaluer le DAC ni l’étage phono afin de limiter les variables sonores durant la période d’essai. Pour ce banc d’essai, M. Parish m’a suggéré d’y aller à fond et de tester le Makua dans sa configuration complète. Ce que j’ai fait, pour mon plus grand plaisir… et mon émerveillement auditif.
Pour ceux qui vivent en ermites audiophiles, sachez que la figure centrale derrière Mola Mola, le designer belge Bruno Putzeys, est largement considéré comme l’un des jeunes prodiges les plus audacieux du design audio haut de gamme. À cette liste très restreinte, j’ajouterais Benno Baun Melgaard (anciennement GamuT, aujourd’hui chez Raidho), Louis Desjardins (Kronos Turntables) et Leif Swanson (Von Schweikert Audio). Et si j’en oublie, blâmez Greg Weaver : c’est lui qui m’a aidé à dresser cette liste.
Bruno a passé près de dix ans à affûter ses compétences au sein du laboratoire Applied Technologies de Philips à Louvain (Belgique), avant de quitter le nid pour tracer sa propre voie. À l’époque, il croyait fermement – et croit toujours – que l’avenir de l’amplification réside dans la classe D, une vision que ne partageait apparemment pas Philips. Libéré des contraintes imposées par son ancien employeur, Bruno est parti sur les chapeaux de roues. Il a d’abord marqué les esprits avec la conception du module d’amplification UcD (Universal class-D), puis avec les modules N-Core, ainsi que divers blocs d’alimentation à découpage, tous réalisés pour Hypex. Hypex commercialise ces composants à d’autres fabricants audio et propose aussi des kits DIY à destination des bricoleurs du samedi après-midi. Parmi les marques qui utilisent les modules de Bruno : Grimm Audio (AD1, enceintes LS, etc.), Kii Audio (Three), MBL, Theta, et même NAD – preuve de l’incroyable polyvalence et de la qualité intrinsèque de ses créations.
En résumé, Bruno Putzeys est peut-être le designer le plus influent de l’audio haut de gamme dont vous n’avez jamais entendu parler.
Ça sonne bizarre à bien des niveaux… mais tant pis !
Contrairement à certains de mes collègues — qui ne daignent même pas écouter une paire de blocs mono à moins qu’ils ne pèsent au moins 36 kg chacun (et je ne parle même pas de leurs préamplis et étages phono tout aussi imposants — les chroniqueurs de Positive Feedback, vous savez qui vous êtes) — je suis plus qu’heureux d’accueillir des invités de petit gabarit dans ma salle d’écoute. Je préfère mille fois les amplis compacts, légers, rapides et musicaux qui s’intègrent naturellement dans mon appartement aux mastodontes lents et encombrants qui ressemblent à des micro-ondes déguisés en « vrais » amplificateurs.
Comme disaient les gars de mon ancien quartier : « J’vais t’montrer c’que c’est qu’un vrai son, mon gars ! »
Tout dans la suite Mola Mola évoque la qualité tactile, même si elle est discrète. Si vous craquez pour le combo Makua / Kaluga, sachez qu’il arrivera dans de superbes valises de transport doublées de mousse. Les blocs sont accompagnés d’un livret d’instructions très bien rédigé, qui détaille l’installation et les paramètres de contrôle. Une petite télécommande permet de gérer le volume et les entrées, mais il faudra utiliser l’application mobile pour régler les fonctions plus poussées du DAC et de l’étage phono. Une télécommande de table plus luxueuse, assortie au design des électroniques, est proposée en option pour un surcoût conséquent. Mais Bill, radin comme il est, ne me l’a même pas proposée.
Quelqu’un a dû lui dire que je suis un rendez-vous bon marché !
Les blocs Kaluga, qui pèsent chacun à peine 7 kg, et le préampli Makua (environ 11 kg), sont compacts mais solides comme des briques d’aluminium. Grâce à leurs dimensions modestes et à leur profil plat (demi-largeur pour les blocs, pleine largeur mais à peine 8 cm de hauteur pour le préampli), ils s’intègrent aussi facilement dans un rack qu’une paire de boîtes à chaussures.
Découvrir le combo Makua / Kaluga pour la première fois laisse une impression viscérale durable. On dirait qu’on caresse les lignes sensuelles d’une Corvette ZR1 ou d’une autre supercar affûtée. Le design, à la fois minimaliste et sculptural, place ces électroniques parmi les plus séduisantes apparues sur le marché depuis des années. Le châssis en aluminium sablé, tout en courbes gracieuses, évoque les vagues de l’océan — clin d’œil visuel à la mola mola, le poisson-lune dont la marque tire son nom. Les panneaux latéraux noirs, en contraste net avec le châssis argenté, rappellent les boiseries qui ornaient les amplis vintage des années 70. Ici, ils cassent la monotonie de l’aluminium sablé avec un élégant contrepoint visuel.
Sur le plan ergonomique, Mola Mola évite tout minimalisme fonctionnel en offrant à l’utilisateur un contrôle quasi-total sur les fonctions de base. L’application, extrêmement bien pensée, se télécharge sur tablette ou ordinateur, et permet d’exploiter pleinement les possibilités du Makua une fois celui-ci enregistré. Elle permet notamment de configurer librement les six entrées : on peut par exemple les transformer toutes en entrées phono si on dispose de suffisamment de platines / bras. Typiquement — et c’est ainsi que je l’ai utilisé — l’entrée 6 accueille le DAC interne, et l’entrée 5 l’étage phono.
Le DAC propose une connectivité Ethernet/LAN pour les mises à jour logicielles du préampli / DAC / phono, ainsi que des entrées numériques AES/EBU, USB et optique.
Selon la fiche technique longue du Makua :
« Les 6 boutons de préréglage sont programmables via USB ou Bluetooth pour accéder à toute combinaison de canaux, traitements et routages. Dans un système essentiellement numérique, les boutons seront programmés pour sélectionner les sources. Les amateurs de vinyle, eux, pourront assigner plusieurs préréglages à la même platine, mais avec des égalisations différentes pour leur vaste collection de disques historiques. Toutes les entrées sont commutables entre XLR et RCA flottant, et peuvent être affectées en ligne ou phono. Tous les étages du Makua utilisent des modules discrets dans une topologie peu connue, appelée “différentielle à commande asymétrique”. Cette structure empêche la propagation du bruit à travers le chemin du signal. »
J’ai néanmoins rencontré une petite bizarrerie ergonomique pendant la période de test, bien qu’elle ne constitue en rien un défaut rédhibitoire. Quelques jours après l’arrivée des Mola Mola, j’ai reçu le câblage complet Sensation de Kubala-Sosna (testé ICI), suivi d’un jeu de câbles Silnote Audio. Après quelques acrobaties et une avalanche de jurons, j’ai fini par réussir à brancher les câbles (d’abord ceux de K-S, puis ceux de Silnote).
Le souci ? Les blocs, à cause de leur légèreté, ont tendance à bouger quand on connecte des câbles secteur ou modulation très rigides. Résultat : les cordons d’alimentation ont parfois tendance à se déconnecter tout seuls. Le connecteur secteur des Kaluga n’est pas assez profond pour permettre un ajustement ferme avec des câbles audiophiles plus épais.
Étant donné que la légèreté est l’un des atouts majeurs des Kaluga, j’aimerais vraiment que Mola Mola allonge légèrement la douille secteur pour mieux s’adapter aux cordons après-vente prisés par les audiophiles. En dehors de ce petit bémol, la mise en œuvre du système a été simple, directe, et agréablement sans souci.
Comme beaucoup d’audiophiles, j’ai moi aussi apporté à l’écoute tout un lot de préjugés tenaces à l’encontre de la classe D, avant même de brancher les électroniques Mola Mola. Lors de certains salons AXPONA, j’ai même volontairement évité les salles présentant ce type d’électroniques. Leur belle allure ne suffisait pas à me convaincre : comment des amplis en classe D, aussi innovants soient-ils, pourraient-ils rivaliser avec les meilleurs amplis linéaires en termes de musicalité ?
Et puis, au détour d’un appel avec mon ami Greg Weaver, celui-ci s’est mis à me vanter avec enthousiasme les mérites de ces électroniques venues des Pays-Bas. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à reconsidérer mes a priori et que j’ai sérieusement envisagé de leur laisser une chance.
Et grand bien m’en a pris.
Préjugés balayés, j’ai été littéralement sidéré par ce que la suite Mola Mola avait à offrir sur le plan sonore, aidée en cela par le splendide AURALiC ARIES G1 Wireless Streaming Transporter que j’avais déjà testé en avril (ICI), et plus tard, par l’époustouflante platine Kronos Sparta 0.5 et les câbles Kubala-Sosna Sensation (testés ICI).
Là où certains amplis en classe D peuvent donner un son froid, sans vie, étouffé, la suite Mola Mola, elle, dévoile la richesse des nuances tonales, l’interaction subtile des timbres et textures — bref, tout ce qui rend From the Green Hill (ECM, 1999) du trompettiste polonais Tomasz Stanko si bouleversant musicalement.
De la même manière, des transferts de master sur DSD comme Le Tricorne de Falla (London/DSD) m’ont semblé chaleureux, aérés, et d’une tridimensionnalité holographique saisissante — exactement comme on s’attendrait à l’entendre en écoutant la version vinyle originale sur une platine analogique de très haut niveau, mais sans perte de chaleur ou de beauté.
À mes oreilles, le résultat est une transparence accrue vis-à-vis des sources et des enregistrements, un naturel musical exceptionnel, une expressivité dynamique renforcée, et une restitution fidèle des timbres. Comme j’ai pu le constater avec les meilleurs équipements disponibles (le sublime intégré Audionet WATT, l’irréel VAC Statement 450i iQ, les enceintes ULTRA 9 de Von Schweikert, la Kronos Sparta avec cellule Airtight MC, les câbles K-S Sensation…), les composants vraiment neutres ne sacrifient pas les qualités essentielles comme le grain, l’air, la matière ou la vie musicale au profit d’une simple chasse aux détails. Bien au contraire : ce sont eux qui permettent d’accéder plus facilement à toutes ces dimensions musicales, tout en révélant des niveaux de détail musicalement significatifs toujours plus profonds.
C’est précisément cette capacité à améliorer l’ensemble du tableau sonore — cette neutralité musicale « gestaltique », pourrait-on dire — qui sépare l’exceptionnel du simplement très bon dans le monde de la haute fidélité. Et c’est aussi pourquoi les auditeurs capables de percevoir et d’apprécier les 5 à 7 % de réalisme supplémentaires qu’offrent les meilleurs composants sont prêts à payer le prix fort, dès lors que leur budget le permet.
La suite Mola Mola appartient clairement à cette catégorie d’électroniques exceptionnelles.
Ce que les « lutins néerlandais » sacrifient légèrement sur l’autel assumé de la technologie à semi-conducteurs / classe D — à savoir, une fraction de densité tonale, de micro-dynamique et de saturation harmonique (surtout en comparaison directe avec des électroniques bien plus coûteuses comme le VAC Statement 450i iQ que j’ai encensé ICI) — ils le compensent par une pureté de fond inégalée, une scène sonore holographique d’un naturel confondant, une précision d’image impressionnante et des graves d’une puissance tellurique. C’est pourquoi j’évoque ici un « surcroît net de neutralité », et ce, dans le meilleur sens du terme.
Sans tourner autour du pot, je vais le dire franchement : le DAC intégré du Makua est une révélation sonore. Sa plage dynamique perçue est hors norme, avec un bruit de fond quasi inexistant, au point d’approcher l’inaudible. Mola Mola annonce fièrement que :
« Le convertisseur est constitué d’un empilement de deux cartes qui s’insèrent dans l’un des emplacements d’extension du préampli. Sur la première carte, tous les signaux numériques entrants sont suréchantillonnés à 3,125 MHz / 32 bits, puis convertis en PWM à bruit façonné. Sur la seconde carte se trouvent deux DAC mono : chacun intègre un DAC FIR discret à 32 étages et un convertisseur I/V à filtrage passif de 4ᵉ ordre, le tout offrant un rapport signal/bruit impressionnant de 130 dB. »
Je ne suis malheureusement pas en mesure de vérifier ces chiffres de manière indépendante, mais je peux affirmer une chose : ce DAC est, de loin, la source numérique la plus silencieuse, la plus dynamique et la plus holographique que j’aie jamais entendue.
À travers lui, mon flux hi-res Qobuz a produit les sons les plus musicaux qu’il m’ait été donné d’entendre dans ma pièce d’écoute, surpassant même certaines sources analogiques de très haut niveau. Croyez-moi sur parole : ce DAC est phénoménal.
Le piano solo, cet instrument notoirement difficile à enregistrer et à reproduire correctement en raison de sa dynamique extrême et de son étendue fréquentielle, trouve avec la suite Mola Mola (DAC inclus) une restitution d’une conviction rare. Bien souvent, les enregistrements de piano sont décevants : attaques ultrarapides, quasi-absence de résonances, médium appauvri, graves mous… Mais dans Ballades d’Ahmad Jamal, chef-d’œuvre instrumental tardif d’un maître de 89 ans, la version de « Poinciana » atteint des sommets poétiques : la pièce résonne et scintille comme une incantation romantique suspendue dans le temps.
Si vous possédez le CD de cet album – ou mieux encore, un téléchargement haute définition (comme ce fut mon cas) – et que vous ne l’avez jamais écouté d’une traite, préparez-vous à vivre une expérience rare. Il s’agit là d’un enregistrement aussi bouleversant musicalement que remarquable sur le plan sonore. Et c’est précisément dans ce contexte que le DAC du Makua brille le plus : par son silence abyssal, sa stéréophonie surnaturelle, et ses graves titanesques. Dans une pièce bien réglée, vous aurez vraiment l’impression d’avoir un piano de concert qui rugit devant vous. Ce disque est un parfait exemple de ce que peut être un enregistrement de piano réussi — mais qu’on entend si rarement.
Les performances de l’étage phono intégré rivalisent avec, et surpassent même à bien des égards, celles de plusieurs excellents modèles autonomes que j’utilise régulièrement comme références — notamment l’excellent Parasound JC 3+ ou encore l’impressionnant Sutherland 20/20. Le module phono du Makua est à la fois silencieux, superbement équilibré sur le plan tonal, doté d’un grave profond et défini, et capable d’une dynamique tout à fait remarquable. À 3800 $ la carte, je soupçonne fortement qu’il puisse rivaliser sans complexe avec de nombreuses unités indépendantes situées dans la tranche des 4000 à 5000 $.
Mais ce n’est pas tout. L’un des atouts majeurs du Makua réside dans sa capacité à assigner chacune de ses entrées comme étage phono indépendant, et dans son potentiel de configuration quasi infini. Parmi les options, on trouve jusqu’à 72 courbes d’égalisation différentes. Et bien que le paramétrage se fasse en numérique (via l’application), l’égalisation proprement dite est appliquée dans le domaine analogique — ce qui garantit une restitution fine et naturelle, sans aucune conversion numérique parasite en bout de chaîne.
Sur des rééditions hautement respectées, comme le somptueux Bill Evans: The Riverside Recordings (Analogue Productions), j’ai ressenti une immersion totale dans l’acoustique de l’enregistrement — exactement comme un orage d’été peut vous plonger dans une sieste rafraîchissante en plein après-midi. L’étage phono du Makua m’a permis d’apprécier sans la moindre ambiguïté les différences de restitution entre plusieurs platines et cellules haut de gamme, tout en préservant l’air, la dynamique, la respiration et la matière qui rendent l’écoute du vinyle si envoûtante.
Ainsi, des platines comme l’Origin Live Resolution Mk. III ou la Kronos Sparta 0.5 (toutes deux en test à domicile) m’ont captivé par leur précision transitoire et leur impact, tandis que le trio Kid Howard / bras Cornet 2 / cellule Ortofon Cadenza Black MC que j’ai récemment testé (ICI) m’a séduit par la douceur de ses attaques, la texture soyeuse de ses timbres, sa fluidité micro-dynamique et sa musicalité enveloppante.
Mes disques vinyles fétiches — Lutoslawski: Ouverture / Musique Funèbre / Petite Suite (Candide CE 31035), ou Elie Siegmeister: Concerto pour flûte et orchestre / Concerto pour clarinette (Turnabout TV-S 34640) — se sont épanouis avec une grâce aérienne quasi chorégraphique. La configuration Kid Howard contrastait, avec un charme hypnotique et sensuel, la densité gravitationnelle de la Kronos 0.5 que j’avais récemment encensée (ICI).
Je ne saurais trop recommander ces bijoux de poche signés Mola Mola. Ils redéfinissent ce que signifie la flexibilité absolue d’un système haut de gamme, tant en termes d’installation que de contrôle, grâce à l’application de pilotage du Makua, vraiment exemplaire. Ils sonnent aussi bien qu’ils sont beaux — et sont proposés à un tarif raisonnable pour des audiophiles exigeants disposant d’un espace d’écoute limité. Ils peuvent s’installer presque partout, sans qu’il soit nécessaire d’appeler ses copains anciens joueurs de foot américain pour les mettre en place.
Leur restitution sonore est exceptionnelle, et pas seulement « pour le prix » : leur performance dans le grave est vraiment de niveau « state of the art ». Si vous voulez comprendre ce que vos amis équipés d’amplis de la taille d’un fauteuil veulent dire par « des basses charnelles, tactiles, qui vous broient les côtes », il vous faut absolument écouter ces merveilles sur une enceinte capable de descendre bas — comme mes Von Schweikert Unifield 2 Mk. III, ou mieux encore une paire d’ULTRA 9 à 200 000 $ de chez Von Schweikert Audio.
Des deux appareils testés, je pense que le véritable coup de cœur ici, c’est le préampli Makua, surtout lorsqu’il est équipé des modules optionnels DAC et phono. Ne vous méprenez pas : les blocs mono Kaluga sont eux aussi spectaculaires — silencieux, puissants, agiles, et d’une transparence saisissante vis-à-vis des sources et des enregistrements. Mais le Makua possède ce petit quelque chose d’indéfinissable, ce facteur X furtif qui l’élève au rang des très, très grands préamplis, toutes catégories confondues.
À mes oreilles, c’est surtout la performance du DAC qui le distingue. Et à 8200 $ le module, on est en droit d’en attendre beaucoup. En échange de cet investissement, le Makua DAC vous offre tout simplement la source numérique la plus transparente vis-à-vis des enregistrements et des sources qu’il m’ait été donné d’entendre. Connectez-lui un flux propre issu d’un appareil feed-forward haut de gamme comme le splendide AURALiC ARIES G1 Wireless Streaming Transporter, et je parie que vous serez tenté de reconsidérer votre fidélité inébranlable à votre platine vinyle à 10 000 $.
Si vous ne l’aviez pas encore deviné… je suis totalement conquis par ces adorables boîtes à chaussures. J’ai demandé à M. Parish de me laisser les garder encore un peu, afin d’en explorer toutes les possibilités et de les écouter en combinaison avec d’autres matériels de référence. Il a accepté. Et tant que Bill et moi continuerons à nous supporter, ce sont désormais mes nouvelles références ampli / préampli. Et elles bénéficient de ma recommandation la plus enthousiaste.
Si vous êtes resté sur la réserve quant au haut de gamme en classe D ou aux préamplis à transistors, surtout si vous êtes un adepte des tubes, croyez-moi : la suite Mola Mola pourrait bien vous faire changer d’avis. Alors ne perdez pas de temps et foncez chez un revendeur, fissa !
Cheers !
J’ai longtemps douté qu’un ampli en classe D puisse émouvoir, jusqu’à ce que je découvre la suite Mola-Mola. Le préampli Makua, surtout avec ses modules DAC et phono, est une révélation : ultra configurable, incroyablement silencieux, et musicalement bouleversant. Les blocs Kaluga, compacts mais redoutables, offrent une scène sonore d’une précision holographique et des graves qui vous saisissent physiquement. Ensemble, ces électroniques redéfinissent la neutralité sonore — pas comme une absence, mais comme une porte grande ouverte sur la richesse des timbres et des émotions. C’est tout simplement l’un des systèmes les plus aboutis en classe D que j’aie eu le bonheur d’écouter.
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