Le Grimm PW1 n’est pas un préamplificateur phono ordinaire. Au lieu de se vanter avec des superlatifs ou de se perdre dans des chiffres, Grimm Audio opte pour un design minimaliste avec un maximum d’exigences sonores : ici, la musique doit sonner de manière authentique – sans distorsion, vivante et émotive. Avec le PW1, Grimm Audio transpose son concept sonore dans le monde du phono. Ici aussi, il y a donc une expertise de studio pour la maison. Le nouveau Grimm PW1 semble, à première vue, presque discret – compact, sans fioritures et avec peu de fonctions visibles. Pourtant, derrière cet extérieur épuré se cache un concept sonore tout à fait particulier : autant de musicalité que possible, avec le moins de technologie nécessaire. Le fabricant néerlandais Grimm Audio renonce délibérément aux extras qui altèrent le son et se concentre sur l’essentiel : la reproduction naturelle, ouverte et honnête des disques vinyles. Pour cela, l’intérieur a été construit avec un grand soin. Seulement trois étages d’amplification discrets se trouvent dans le chemin du signal – chacun finement ajusté et équipé de composants soigneusement sélectionnés. La rétroaction pour améliorer les valeurs de mesure ? Pas question ! À la place, Grimm mise sur un concept de circuit puriste et « ouvert », qui donne de l’espace à la musique. Le résultat est un amplificateur qui ne cherche pas à impressionner avec des valeurs de mesure analytiques ou à sonner de manière spectaculaire, mais qui se veut tout simplement authentique – indépendamment de la cellule, mais avec une grande sensibilité à ce qui constitue une bonne expérience vinyle : la naturalité et les émotions.
Grimm Audio représente des appareils de studio sans compromis et la plus haute qualité sonore sur une base scientifique. L’entreprise néerlandaise a été fondée par une équipe de développeurs profondément ancrés dans la technologie de studio et de diffusion professionnelle. Parmi eux, l’ingénieur du son et expert en loudness Eelco Grimm, le spécialiste de l’analogique Guido Tent et le designer de phono Peter van Willenswaard – tous des experts dans leur domaine avec des décennies d’expérience. L’exigence de Grimm Audio est claire : la technologie doit être scientifiquement fondée, mesurable et en même temps musicalement touchante. C’est pourquoi tous les appareils sont développés selon des critères acoustiques et de mesure stricts, toujours dans le but de reproduire le matériel source de la manière la plus authentique et fidèle possible. Ce qui compte en studio – neutralité, précision, stabilité – Grimm Audio le transpose également dans le domaine du haut de gamme pour la maison. Avec le PW1, un préamplificateur phono suit désormais ce principe : structure analytiquement propre, son libre et fluide – un outil de studio de haute qualité pour les amateurs exigeants.
Un design sobre avec des exigences de qualité : le boîtier extrêmement stable apparaît visuellement réduit, mais repose sur des épaisseurs de matériaux puissantes et un travail de première classe. Le Grimm PW1 vient avec un boîtier qui reflète déjà visuellement sa philosophie sonore : massif, sans fioritures et dépourvu de distractions inutiles. Pas de boutons, pas d’interrupteurs à l’avant, juste un boîtier en aluminium parfaitement travaillé avec une surface satinée. La construction est ordonnée, claire et par conséquent absolument haut de gamme. À l’intérieur, cela continue de manière tout aussi intransigeante : le circuit et l’alimentation sont logés dans une capsule plaquée cuivre, afin de les protéger efficacement contre les interférences électromagnétiques. Cela ne procure pas seulement plus de calme dans le paysage sonore, mais souligne également l’ambition très professionnelle de l’appareil. À l’arrière, on trouve des connexions RCA de haute qualité, un interrupteur d’alimentation qui s’enclenche proprement et des entrées séparées pour les cellules MM et MC. En sortie, il y a également un couple de connexions RCA de haute qualité, complété par une sortie XLR symétrique. Ce n’est pas une évidence dans cette gamme de prix. Cependant, ceux qui recherchent les réglages pour l’adaptation des cellules devront d’abord chercher un peu.
Ceux qui souhaitent adapter le Grimm PW1 à leur cellule découvrent rapidement un détail charmant : les options de réglage ne se trouvent pas à l’arrière ou ne sont pas facilement accessibles – elles sont bien cachées sous le dessous de l’appareil. Elles sont protégées par une plaque métallique mobile qui s’intègre parfaitement dans le boîtier. Cela a une apparence soignée et empêche tout réglage accidentel. Il y a également une raison technique : les chemins du signal restent particulièrement courts, ce qui bénéficie à la qualité sonore. Sous le couvercle se trouve un vaste « clavier souris », composé de commutateurs DIP séparés pour chaque canal et selon le type de cellule (Moving Magnet et Moving Coil). Les fonctions de chaque interrupteur sont clairement imprimées et logiquement organisées – y compris le facteur de gain, l’ajustement de la capacité pour MM, le choix de l’impédance pour MC et une fonction de boost. La diversité des possibilités est impressionnante et le…
Damit est la délicate solution fonctionnelle et pourtant stylée. Avec les DIP-switches à la base, le PW1 peut être précisément ajusté aux composants utilisés. Les réglages pour le canal gauche et le canal droit sont effectués de manière distincte.
Un préamplificateur phono tel que le Grimm PW1 remplit deux tâches centrales dans la chaîne de reproduction. D’une part, il élève la minuscule tension de sortie des cellules MM ou MC au niveau de ligne habituel, afin qu’un amplificateur ultérieur puisse les traiter. D’autre part, il déforme le signal selon la courbe RIAA, qui est nécessaire lors de la production de disques vinyles pour une utilisation optimale des capacités du support. Grimm Audio opte pour une construction clairement structurée et tristatique : d’abord, le signal MC est amplifié au niveau MM dans la première étape d’amplification. La deuxième étape prend en charge l’amplification principale – soit du signal MC déjà amplifié de la première étape, soit directement du signal MM à son entrée. La troisième étape se consacre enfin à la déformation précise RIAA, qui est particulièrement importante pour l’expérience sonore. Cette construction puriste rend la fonction de l’appareil transparente et crée la base pour un son net et finement détaillé.
Bien que le Grimm PW1 apparaisse discret à l’extérieur, il cache à l’intérieur une technologie de pointe, avec un effort que l’on ne trouve pas toujours dans cette gamme de prix. Au lieu d’opter pour des solutions standards, chaque composant a été soigneusement sélectionné et évalué acoustiquement en fonction de sa position dans le chemin du signal. Pour chaque étape d’amplification, les composants qui fonctionnent le mieux acoustiquement et mesurés doivent être utilisés. Un autre point fort est l’alimentation, que Grimm Audio a également mise en œuvre avec autant de soin : elle fonctionne entièrement en classe A et est constamment chargée avec un courant constant. Cela maintient la tension d’alimentation absolument stable, indépendamment de la charge dynamique de la musique. Cela peut sembler surdimensionné pour un préamplificateur phono, et c’est le cas. Mais c’est justement cela qui fait partie du concept : un maximum de silence et une influence minimale sont les meilleures conditions pour une reproduction contrôlée, spacieuse et fidèle, comme le souhaitent les créateurs du Grimm PW1. La transmission à un préamplificateur ou amplificateur intégré peut se faire par Cinch ou XLR.
Le contenu de la livraison du Grimm PW1 comprend un câble d’alimentation, un petit stylet en plastique pour régler les DIP-switches ainsi qu’un manuel d’utilisation en anglais, qui guide clairement et de manière compréhensible à travers toutes les fonctions. De plus, un certificat de garantie est inclus, avec lequel la garantie peut être prolongée à cinq ans lors de l’enregistrement. La connexion se fait facilement : selon la cellule utilisée, le platine se connecte simplement à l’entrée appropriée : MC à l’entrée MC et MM à l’entrée MM. Une borne de mise à la terre pour se connecter à la platine est également présente. En ce qui concerne la sortie, des connexions Cinch et XLR sont disponibles – ceux qui en ont la possibilité devraient préférer la sortie symétrique, car elle permet une transmission du signal avec moins d’interférences. Pour le réglage des DIP-switches, l’appareil devrait idéalement être libre, car l’accès se fait par le dessous. Les valeurs correctes pour l’adaptation à la cellule utilisée sont fournies par le manuel de cette dernière ainsi que par le manuel du PW1.
Pour tester le Grimm PW1 dans des conditions proches de la pratique, il est utilisé dans un setup qui peut pleinement mettre en valeur ses capacités sonores. Comme source, un Linn LP12 à un niveau d’équipement moyen, équipé d’une Audio Technica AT33PTG – une cellule MC connue pour sa résolution fine et sa tonalité équilibrée. Les signaux passent ensuite par un préamplificateur Accuphase C-265 et sont transmis à une paire de haut-parleurs actifs John Bowers Active 1. Un environnement donc, qui donne au Grimm PW1 la chance de déployer son potentiel. Cependant, je choisis d’abord d’écouter via casque. Le Quad ERA 1 me rend de bons services depuis des années. J’ai donc calibré le Grimm PW1 pour l’Audio Technica et j’ai mis le dernier album « Luck & Strange » de David Gilmour. À faible volume, je voulais rapidement vérifier les réglages et j’ai été immédiatement captivé. Les entrées séparées pour MM et MC soulignent la cohérence dans le développement du système.
Ce que le Grimm PW1 révèle déjà à faible volume est tout simplement impressionnant : un fond noir profond, à partir duquel la voix de Gilmour émerge comme si de rien n’était – calme, centrée, finement modelée. Rien ne presse, rien ne saute, et pourtant chaque son est à sa place. La scène sonore…
Il semble grand et ouvert, avec beaucoup d’air autour des instruments, sans jamais paraître artificiellement gonflé. En particulier, la guitare de Gilmour me captive : elle possède une incroyable finesse – chaque nuance, chaque coup de doigt est précisément audible et demeure pourtant complètement naturel, chaud et vivant. Cette attention aux détails traverse l’ensemble du paysage sonore et rend la musique si fine et harmonieuse que je reste captivé. Je pense à une comparaison du monde du vin : le PW1 sonne comme le meilleur Pinot Noir goûte – super fin et en même temps totalement dense, précis et espiègle, immédiatement captivant, mais aussi merveilleusement équilibré et accessible.
Après l’impressionnante expérience avec le casque, le Grimm PW1 peut maintenant montrer ce qu’il a dans le ventre sur mes enceintes. Et ici aussi, il convainc dès la première note avec une reproduction exceptionnellement calme et contrôlée. Surtout dans des enregistrements atmosphériquement denses comme les American Recordings de Johnny Cash, le PW1 révèle pleinement ses forces : la voix se tient corporelle dans l’espace, chaque bruit de respiration, chaque écho est finement mis en valeur – et pourtant rien ne semble analytique ou exagéré. Ce qui est particulièrement impressionnant, c’est l’absolue tranquillité en arrière-plan : pas de bruit, pas de bourdonnement – au lieu de cela, un silence profond, à partir duquel la musique se déploie sans effort. Cela permet aux informations spatiales de ressortir clairement et donne à l’enregistrement de l’air pour respirer. Même si Grimm Audio ne met pas l’accent sur des valeurs de mesure spectaculaires, le haut rapport signal/bruit est audible. Cela contribue de manière significative à ce que le PW1 fonctionne comme une fenêtre acoustique vers la musique. Une fois tous les réglages effectués, le dessous peut être verrouillé avec le couvercle à verrouillage.
En réalité, je ne suis pas un grand amateur de musique orchestrale enregistrée. Trop souvent, la dynamique et le fond de basse manquent, tandis que le paysage sonore se perd dans des bruits de fond et une spatialisation limitée. Mais An American In Paris / Rhapsody In Blue / Cuban Overture (MFSL 1-529) est une exception : une pression de référence qui montre à quel point les œuvres orchestrales peuvent bien sonner sur vinyle. Le PW1 met ces qualités en valeur de manière impressionnante. On ressent la grandeur de la salle d’enregistrement, on peut localiser précisément les différentes sections de l’orchestre et on se perd littéralement dans le son. Ce qui est particulièrement impressionnant, c’est à quel point l’ensemble du spectre de fréquence est clairement dessiné : aucune zone ne s’impose, rien ne manque, tout semble homogène. Lorsque les timbales se font entendre, on peut presque entendre – et à un niveau élevé aussi ressentir – comment le son se propage dans l’espace. Aussi équilibré et vivant que ce soit avec le PW1, j’ai rarement vécu la musique orchestrale de cette manière.
Pour la comparaison, je sors mon propre préamplificateur phono – une interprétation individuelle d’un schéma à tubes anglais bien connu de Tim de Paravincini, qui est apprécié pour ses couleurs sonores et son élan musical. En comparaison directe avec le Grimm PW1, on remarque que le tube joue de manière plus offensive, peut-être un peu plus centrée sur les médiums, ce qui rapproche un peu les voix. Cela fait impression – c’est indéniable. Mais plus j’écoute, plus je réalise : ce que fait Grimm est plus honnête. Il ne force rien, ne dramatise pas – et cela le rend plus neutre, équilibré, finalement plus naturel. Surtout dans des morceaux complexes ou dynamiquement exigeants, il conserve une vue d’ensemble et une tranquillité – sans perdre de tension. Ceux qui aiment plonger profondément dans les enregistrements et souhaitent avoir l’impression d’écouter uniquement la musique trouveront dans le PW1 un compagnon extrêmement fiable et musical. Chapeau à Peter van Willenswaard (PW) et Grimm Audio ! Le PW1 offre aux enthousiastes la possibilité d’exploiter pleinement le potentiel de leurs disques.
Le Grimm Audio PW1 est un préamplificateur phono pour de véritables audiophiles. Il se présente avec un certain sous-estimé et convainc par sa grande classe. Son concept puriste semble sobre sur le papier, mais déploie dans la salle d’écoute une énorme force émotionnelle. La reproduction est naturelle, finement résolue et portée par une tranquillité sans pareille. Ce qui m’a particulièrement impressionné, c’est sa capacité à représenter même les plus petits détails de manière plastique et sans effort, sans jamais sembler analytique. Le boîtier est fabriqué avec une qualité irréprochable et les options de réglage cachées sont à la fois pratiques et élégantes. Ceux qui connaissent leur collection de disques seront surpris de voir combien elle a encore à raconter. Le Grimm PW1 n’est pas un appareil à effets, mais un médiateur honnête entre la rainure et l’âme. Ceux qui savent apprécier cela seront récompensés par un amplificateur qui établit des références tant sur le plan musical que mesurables.
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