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Hifi.nl sur le Grimm Audio MU1

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06/02/2020

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MU1 is indrukwekkend

RÉSUMÉ

Le MU1 offre une perspective étonnante sur la nature de l’enregistrement. Lorsqu’un enregistrement a une qualité extrême, des moments d’écoute glorieux et spectaculaires se développent. Le lecteur de musique Grimm MU1 va, selon l’expérience de l’auteur, plus loin en qualité sonore que de nombreux produits d’autres fabricants (parfois bien plus coûteux), mais il s’intègre également à un certain nombre de systèmes haut de gamme sublimes qui ont été développés dans la même pensée que le LS1.

POINTS FORTS

  • Son naturel, à la pointe de la technologie
  • Service et possibilité de mise à niveau sublimes attendus
  • Rapport qualité-prix très acceptable
  • Développé avec une approche professionnelle sans fioritures
  • Design élégant, mais le budget est consacré à la qualité sonore

POINTS FAIBLES

  • Peut-être pas l’attrait ultime pour les amateurs de bling-bling

AUJOURD’HUI, UN TROISIÈME ET DERNIER VOLET DE NOTRE TRILOGIE GRIMM AUDIO, ET ÉGALEMENT NOTRE HISTOIRE LA PLUS TECHNIQUE : UN REGARD APPROFONDI SUR LE LECTEUR DE MUSIQUE GRIMM AUDIO MU1.

Dans la première partie, nous avons discuté avec les concepteurs derrière le MU1, et dans la deuxième partie, vous avez pu lire les expériences d’écoute approfondies de notre collègue René van Es. Dans cette conclusion, nous approfondirons certains aspects techniques spécifiques, suivis d’une description architecturale du concept MU1, et de commentaires sur le fonctionnement et la dénomination autour de Roon. Enfin, bien sûr, mes propres expériences d’écoute. Quoi qu’il en soit, l’arrivée du MU1 a été un point lumineux dans cette période de pensée apocalyptique. L’appareil active l’hormone de câlin. Vous ralentissez votre rythme et vos sens s’ouvrent largement. C’est donc l’alternative d’Eindhoven au SHINRIN YOKU.

MU1 : TO ROON OR NOT TO ROON

Le MU1 peut être contrôlé via le client Roon. Il y a beaucoup de confusion autour de Roon. Des termes, dont certains ne sont pas du tout pertinents, volent dans tous les sens. Roon a également contribué à cela. Fondamentalement, Roon a une architecture client-serveur. Mais, il y a trois unités fonctionnelles. Le serveur, le point d’extrémité et le client, qui est une application de contrôle sur un smartphone, un ordinateur portable ou un ordinateur de bureau. Celui qui sélectionne de la musique, démarre, arrête, recherche ou construit des listes de lecture le fait donc avec un tel client. Le client communique avec le point d’extrémité. Le point d’extrémité fait une demande au serveur et celui-ci fournit les services demandés. Comme Roon est fondamentalement un système multiroom, une installation domestique contient souvent plusieurs points d’extrémité. Il y a donc un serveur (de préférence un seul serveur) et plusieurs points d’extrémité. Normalement, l’horloge maître de l’ensemble devrait se trouver dans le serveur. Mais, à la demande des fabricants de points d’extrémité, ces derniers sont souvent devenus maîtres d’horloge. Cela permet aux fabricants de se différencier avec une meilleure horloge et ainsi une meilleure qualité sonore du convertisseur D/A intégré. Cette architecture multiroom signifie également que le serveur a un peu plus de travail pour fournir des données à tous les points d’extrémité individuellement. Mais, qu’est-ce qu’un point d’extrémité exactement ? Étant donné que Roon est un club informatique, ils utilisent la définition réseau pour décrire un point d’extrémité. Un point d’extrémité est essentiellement un appareil où le réseau se termine. Un tel point d’extrémité, après que Roon se soit séparé de Meridian pour former Roon Labs, est un appareil sans possibilité d’installer un serveur. Il y a cependant un petit ordinateur à bord, généralement sous la forme d’une puce Texas Instruments, pour exécuter des tâches. Il y a souvent aussi un convertisseur D/A à bord. Mais cet ordinateur n’est pas adapté pour exécuter un serveur Roon. Un exemple de point d’extrémité est un convertisseur D/A avec une entrée réseau ou un pont (c’est là que le réseau se termine). Un tel appareil est alors appelé Roon Ready. À partir du serveur Roon situé ailleurs, l’appareil peut recevoir du contenu (via le réseau) et le restituer à partir des sorties analogiques (en cas de convertisseur intégré) ou via une sortie numérique. Dans une configuration multiroom, il y a donc un serveur et plusieurs points d’extrémité où la musique peut être envoyée. Une nouvelle évolution est que des fabricants, comme Grimm Audio, souhaitent souvent une combinaison d’un serveur et d’un point d’extrémité. Un tel appareil n’est pas appelé Roon Ready, car la fonctionnalité serveur est immédiatement intégrée dans un point d’extrémité. Il y a alors un ordinateur plus puissant à bord pour faire fonctionner le serveur. Souvent sous la forme d’une Next Unit of Computing (NUC). C’est simplement une carte mère de PC, mais très petite et silencieuse. La même combinaison de serveur et de point d’extrémité peut éventuellement contenir un convertisseur D/A, comme prévu pour les futures versions du MU1. Il y a en tout cas des sorties analogiques (si convertisseur) et/ou numériques pour contrôler l’équipement en aval. Certains de ces combos point d’extrémité/serveur ont des sorties multicanaux. Ceux qui construisent des points d’extrémité sans serveur qui sont Roon Ready doivent répondre aux exigences strictes de Roon Labs. Pour obtenir la licence, une certification est nécessaire. En tout cas, cela signifie que les termes suivants sont compréhensibles : Un serveur Roon qui est automatiquement un point d’extrémité, un point d’extrémité Roon Ready (sans possibilité de serveur) et le client sous la forme de l’application de contrôle. Le serveur Roon est parfois appelé le cœur Roon. Il est déroutant de parler du Roon Nucleus comme d’un terme général pour désigner un serveur. Le Roon Nucleus est en effet un appareil proposé par Roon Labs lui-même et est un serveur. Il peut fonctionner dans un réseau avec d’autres points d’extrémité. Réalisez qu’il y a donc des points d’extrémité avec un serveur (= serveur Roon) et des points d’extrémité sans fonction serveur (= point d’extrémité Roon). Le MU1 est (actuellement) un point d’extrémité AES/EBU avec fonction serveur, mais sans convertisseur. Via AES/EBU, une sortie stéréo numérique est disponible et même une sortie multicanale numérique.

CÂBLES RÉSEAU

Il est frappant que Grimm Audio indique que le MU1 et d’autres électroniques de la marque sont peu sensibles à la qualité des câbles. C’est logique. Les haut-parleurs, amplificateurs, convertisseurs et le serveur multimédia MU1 de Grimm Audio sont essentiellement des produits professionnels conçus pour écouter de la musique telle qu’elle a été enregistrée et masterisée. Vous voulez seulement entendre la musique et non l’équipement. Si l’électronique est bien conçue, alors en particulier les câbles utilisés dans le domaine numérique n’ont pratiquement aucun impact. Un appareil électronique bien conçu, comme le MU1, est dans une large mesure insensible à ce que font les divers câbles connectés. Le MU1 est connecté au réseau domestique. Les câbles réseau ne font pas de différences sonores. Cela ne peut pas être le cas, car des bits sont des bits. En effet, un signal musical analogique n’est pas envoyé sur un réseau informatique, mais un code. Quoi qu’il arrive en cours de route avec ce code, grâce au fonctionnement des protocoles réseau (TCP, Manchester, MLT-3, etc.) et à la technologie dans le FPGA du MU1, ce code est reconstruit dans toute sa perfection et synchronisé avec le convertisseur en aval. Le jitter sur le réseau (qui est vraiment énorme) n’a aucun rôle à jouer. Le jitter ne joue qu’un rôle fondamental lors de la conversion dans le convertisseur. C’est à ce stade que la technologie Grimm excelle et offre un avantage sonore. Il est donc conseillé d’utiliser un câble cat5e, de préférence conforme aux normes internationales telles que IEEE 802.3an 0GBASE-T ou EIA/TIA 568. Mais même alors, il n’importe peu que le câble chinois le plus mauvais soit utilisé ou un câble audiophile coûteux. Tant qu’un câble transporte des bits et n’est pas défectueux, c’est bon. Le cat5e est utilisé car ce câble n’est pas blindé. Il est en effet possible que des câbles réseau blindés provoquent des problèmes en mode commun. La probabilité est toutefois extrêmement faible. Dans ce cas, du bruit, via un point d’extrémité ou un commutateur réseau dans le convertisseur ou dans des systèmes audio analogiques plus éloignés, pourrait se manifester dans le signal audio et augmenter le niveau de bruit. Encore une fois, cette probabilité est quasiment nulle. Ceux qui utilisent le MU1 avec les haut-parleurs LS1 savent que ces connexions passent également par des câbles cat. Ici, un signal AES/EBU est transporté, y compris un code midi pour la configuration des LS1. Il est donc conseillé d’utiliser également du cat5e ici. La probabilité de problèmes en mode commun est en effet légèrement plus élevée pour les connexions numériques en dehors du réseau.

COMMUTATEUR RÉSEAU

Le MU1 lit le contenu à partir du SSD interne, d’un disque USB connecté ou d’une clé USB, à partir du réseau domestique (NAS) et d’internet. Dans les deux derniers cas, le transport des données passe par des routeurs et des commutateurs réseau. Le consommateur moyen se débrouille généralement avec des commutateurs chinois bon marché. En fait, des sources de perturbation. Le matériel réseau professionnel est conforme à la norme EMC. Par conséquent, ce matériel est moins sensible aux perturbations externes et ne génère pas non plus de perturbations sur le réseau. Comme mentionné précédemment, la probabilité qu’un matériel réseau bon marché chez le consommateur provoque des perturbations via des câbles réseau à proximité du signal audio est très faible. C’est pourquoi notre collègue René van Es utilise le commutateur réseau Thunder Data Silent Angel Bonn N8. Il est extrêmement abordable pour le consommateur, conforme à la norme EMC et se trouve également ici dans la salle d’écoute, aux côtés de commutateurs Cisco conformes à la norme EMC. En fonction du reste du matériel réseau et de la qualité de l’équipement audio, l’utilisation de commutateurs conformes à la norme EMC peut avoir de très légers effets positifs sur la qualité sonore.

HORLOGE

L’un des atouts et un point de vente unique de Grimm concerne l’horloge. Le MU1 dispose de sorties AES/EBU et non de I2S. Ce dernier est utile si le convertisseur D/A peut être maître d’horloge. Vous devez alors avoir un convertisseur de très bonne qualité. Lors de l’utilisation des sorties AES/EBU du MU1, le DAC est réglé en mode esclave. Le signal AES/EBU contient en effet, en plus des données audio, l’horloge. L’horloge interne du DAC va maintenant “synchroniser” avec l’horloge du MU1. Le DAC bénéficie donc de la qualité généralement bien supérieure de l’horloge Grimm. Si ce même DAC était connecté via USB à un lecteur multimédia, vous seriez entièrement dépendant de la qualité de l’horloge dans le DAC. En effet, USB ne transmet pas l’horloge mais uniquement les données audio. Selon Grimm, c’est un avantage de l’utilisation de AES/EBU (ou S/PDIF) par rapport à une connexion USB vers un DAC. Pour une source numérique externe connectée au MU1 (signal entrant), la fonction FLL de l’horloge fonctionne. La FLL (boucle verrouillée de fréquence) peut se synchroniser sur ce signal S/PDIF entrant, tout en maintenant le faible jitter du MU1. Cela se traduit par beaucoup moins de jitter, donc ces sources bénéficient également de l’excellente horloge du MU1.

FPGA

Un FPGA est un réseau de portes logiques programmables sur le terrain. En termes simples, c’est un grand ensemble de portes logiques (“unités de calcul binaire”) dont la structure stockée peut être modifiée à tout moment. Travailler avec un FPGA est un choix très stratégique de Grimm concernant les plans futurs pour le MU1. En réalité, il ne faut pas penser à partir du MU1, mais à partir de la plateforme que le FPGA forme avec le circuit d’horloge. C’est littéralement un circuit imprimé où se trouvent principalement les fonctions qui ne dépendent pas en continu des changements techniques. Un serveur multimédia est en fait simplement un PC. Au lieu d’une grande carte mère, il y a une Next Unit of Computing (NUC) présente. C’est quelque chose qui ressemble à un Raspberry Pi, mais beaucoup plus puissant. Donc, un mini-ordinateur, mais dans ce cas d’Intel. Intel sort constamment de nouvelles versions de cette NUC. Cela signifie que Grimm Audio devra tout changer à l’intérieur de nouveaux exemplaires du MU1. C’est pourquoi l’ordinateur n’est pas un élément fixe de la plateforme, tout comme d’autres fonctions qui changent rapidement. Concernant les dénominations autour de Roon, il est important de ne pas appeler votre serveur multimédia une NUC. La NUC n’est qu’un composant de l’ensemble du serveur, tout comme la carte USB, le boîtier ou l’alimentation, et pour le consommateur, c’est en fait sans importance. Donc, appelez simplement le MU1 ou tout autre streamer/serveur un serveur Roon.

PLATEFORME

La plateforme, avec le FPGA et l’horloge, offre la possibilité d’intégrer deux axes principaux de l’architecture Grimm. Vous pouvez y enregistrer toute forme de traitement imaginable ainsi que le logiciel pour la conversion de format. En ce qui concerne le traitement, la fonctionnalité du serveur multimédia peut être orientée vers un objectif spécifique. Grimm construit actuellement le MU1 pour le consommateur, mais il existe également un marché professionnel où des exigences et des besoins spécifiques s’appliquent. Dans les studios, les appareils numériques sont souvent interconnectés via un réseau. Les protocoles qui assurent le transfert de données en temps réel se situent au niveau OSI 3, comme Dante et Ravenna. Ravenna peut même gérer un taux d’échantillonnage de 384 kHz. Grâce à des logiciels dans le FPGA, vous pouvez rendre le MU1 compatible avec ces protocoles et les synchroniser via l’horloge FLL. L’horloge des données Ravenna ou Dante entrantes est ainsi nettoyée. En résumé, le FPGA permet à la plateforme d’être dotée de fonctionnalités importantes pour les professionnels et de futures fonctions qui pourraient encore être introduites pour les serveurs multimédias sur le marché des consommateurs.

CONVERTISSEUR DE FORMAT

La deuxième fonction importante est également présente sous forme de logiciel dans le FPGA. Le MU1 fonctionne également comme un convertisseur de format. Les connexions AES/EBU prennent en charge des taux d’échantillonnage allant jusqu’à 192 kHz. Pour des taux d’échantillonnage plus élevés, un double raccordement AES/EBU est parfois utilisé dans le monde professionnel, mais cela est peu pratique pour la compatibilité avec l’audio grand public dans le cas du MU1. Le MU1 convertit toutes les données entrantes en 176.4 ou 192 kHz. Les données avec un taux d’échantillonnage plus élevé (par exemple, dxd) sont également ramenées à 192 kHz. Si des changements sont nécessaires à l’avenir, le logiciel dans le FPGA peut donc être ajusté. Le fait que Grimm attache tant d’importance à l’horloge et à cette conversion est dû au fait que la cause du son “numérique” provient principalement de l’horloge et de la conversion de format. Avec la plateforme FPGA développée, Grimm a donc un contrôle total sur la qualité sonore. La précision de calcul de la conversion joue un rôle important. Selon Grimm, la précision de la conversion est bien plus importante que le format de données. Pour comprendre ce point, un exemple historique : le convertisseur dans le premier lecteur CD Philips (CD100) n’était pas capable de restituer un signal 16 bits. Philips a été astucieux et a équipé ce système 14 bits d’un suréchantillonnage 4 fois. Un filtre numérique à l’avant du DAC ajoutait trois échantillons supplémentaires et interpolait avec les échantillons originaux. Ce processus s’appelle le suréchantillonnage. La résolution devenait alors équivalente à celle d’un système 16 bits, du moins en termes auditifs. Ce premier DAC fonctionnait donc en réalité à 176.4 kHz… Il y avait bien sûr encore quelques fréquences indésirables au-dessus de 88.2 kHz dans la sortie. Mais, celles-ci étaient filtrées par un filtre analogique à courbe “douce”, plutôt que par un filtre analogique abrupt au-dessus de 20 kHz, qui provoque de nombreux problèmes de phase et… était présent dans le concurrent Sony CDP101. Les techniques fondamentales nécessaires, telles que le shaping du bruit, sont ensuite réapparues dans les systèmes à bitstream et dans le DSD (super audio). En substance, il n’y a presque plus eu de convertisseur fabriqué sans suréchantillonnage interne. On peut donc affirmer que presque tous les lecteurs CD et autres appareils numériques sont équipés de suréchantillonneurs internes qui font partie de la puce DAC. Grimm affirme maintenant que la qualité de ce suréchantillonnage “intégré” n’est pas toujours optimale. En plaçant une partie du suréchantillonnage (jusqu’à 192 kHz) dans le MU1, qui le réalise avec une précision exceptionnellement élevée, vous simplifiez la tâche des filtres numériques dans le convertisseur D/A en aval et vous obtenez un gain en qualité. Un appareil connecté à l’entrée AES/EBU du MU1, comme un lecteur CD, bénéficie donc également de la qualité du suréchantillonnage dans le MU1 et de son reclocking. C’est pourquoi les CD lus via le MU1 sonnent généralement mieux que directement à partir d’un tel lecteur. Si du matériel dxd arrive, il est alors réduit à 192 kHz et il y a un certain perte de qualité d’un point de vue de la résolution. Mais Grimm soutient que le gain que l’horloge offre est plus important que la perte due au downsampling. Dans le numérique, selon eux, l’horloge joue donc un rôle plus important que la fréquence d’échantillonnage. Des recherches scientifiques récentes montrent que la différence entre les différentes résolutions numériques est pratiquement indiscernable. Cela ne peut être perçu que par des personnes ayant reçu une formation spécifique à cet égard. L’utilité de fréquences d’échantillonnage plus élevées et de quantités de bits n’est significative que dans le studio. Cela offre une marge et une perte acceptable lors du traitement numérique qui a souvent lieu pendant le mixage et le mastering. La conversion d’un format numérique à un autre doit alors être effectuée avec la plus haute précision.

ALIMENTATION

Une attention particulière a été accordée à l’alimentation du MU1. En effet, il s’avère que l’alimentation peut rapidement avoir un impact négatif. En particulier sur l’oscillateur audio. Les alimentations standard offraient trop de perturbations. Grimm a donc conçu toutes les alimentations à découpage lui-même. Grâce à l’analyseur de jitter construit par Grimm, il a été possible de mesurer si la performance de cette alimentation était correcte. De plus, la tension de sortie de l’alimentation, la plage de tension d’entrée, le ripple, le courant maximal et le rayonnement EMI sont mesurés.

CONSTRUCTION DU SYSTÈME ET CÂBLES

En fin de compte, toute cette technologie est au service de la restitution de la musique. Il n’est pas simple d’évaluer le MU1. Ceux qui ont déjà entendu ce serveur multimédia avec les haut-parleurs LS1 savent jusqu’à quel point cette combinaison peut offrir des performances exceptionnelles. Un système de qualité comparable a également été construit dans la salle d’écoute. Les haut-parleurs utilisés pour la revue possèdent un pouvoir de résolution comparable à celui du télescope Hubble. L’utilisation des unités RUWI, qui, grâce à l’effet des ondes scalaires, détachent complètement le son des haut-parleurs et construisent une scène en 3D sans précédent, complète davantage le système (info : ruwifactory@outlook.com). Il se compose en outre de composants qui sont chacun linéaires et neutres, et qui ne gênent pas les propriétés sonores souhaitées qui déterminent si la restitution est réaliste. Tout a également été mesuré pour la linéarité et l’absence de coloration, et cela vaut également pour les câbles (analogiques). Le MU1 est ici alternativement connecté à différents convertisseurs, mais toujours via la connexion AES/EBU. Grimm fournit ici des câbles XLR de 110 Ohm. Les câbles analogiques équilibrés (TPR), qui se trouvent entre le DAC et l’amplification, ont été conçus par Grimm en tenant compte de la microphonie. Ces câbles sont également strictement neutres. Des câbles équilibrés conçus ici sont également utilisés. Ils sont fabriqués en fonction des spécifications souhaitées par des usines de câbles européennes. Ce que tous ces câbles font, vous pouvez simplement le voir sur l’écran d’un analyseur approprié. Bien sûr, de la musique est diffusée via Roon. Pour éviter tout problème, divers autres serveurs Roon ont été retirés du réseau. Le MU1 communique via la connexion AES/EBU avec un DAC. AES/EBU est né de la spécification S/PDIF. Trois types de connexions en découlent, qui peuvent utiliser le même récepteur. La connexion coaxiale asymétrique est problématique. La plupart des câbles coaxiaux avec des fiches RCA sont en principe inutilisables. Les connecteurs RCA ont presque toujours une impédance requise qui ne correspond pas à cette norme de transmission. Elle doit être de 75 Ohm. Les connexions RCA se situent entre 24 et 50 Ohm. Les câbles coaxiaux à utiliser doivent donc idéalement être équipés de connecteurs BNC, tout comme les terminaux de connexion sur l’équipement (les deux étant donc de 75 Ohm). Il y a très peu de fabricants de produits HiFi qui comprennent cela et équipent leurs lecteurs et convertisseurs de composants châssis BNC. En raison de cette inadéquation d’impédance, des réflexions peuvent survenir (il s’agit d’une charge réactive) et cela peut provoquer du jitter d’horloge. Qui achète un câble coaxial doit donc s’assurer que le câble et les connecteurs ont la même impédance. Préférez alors changer les terminaux RCA de l’équipement en BNC ou équipez le système de connecteurs et de châssis RCA WBT. Ceux-ci ont en effet l’impédance requise de 75 Ohm. Il y a aussi souvent des problèmes avec le câble coaxial lui-même. Au sein de l’architecture d’un tel câble, au moins trois éléments doivent être réalisés d’une manière spécifique. Cela ne se retrouve que dans des câbles coaxiaux professionnels. Une construction incorrecte et l’apparition de réflexions peuvent, dans des situations spécifiques, avoir un certain impact sur le son. Il reste vrai que des bits sont simplement des bits. Mais, les connexions S/PDIF sont faites entre des appareils audio et non au sein du réseau, et elles transmettent également l’horloge. Un câble avec des impédances incorrectes ou non constantes et une construction non professionnelle peut donc influencer l’horloge et également provoquer des problèmes en mode commun. Il est donc logique que Grimm n’utilise que la connexion symétrique AES/EBU. Dans le studio d’écoute, il y a eu de très bonnes expériences avec les câbles coaxiaux professionnels de 75 Ohm de Sommer Cable (info : Helios Pro Audio Solutions).

ÉCOUTE

L’écoute se caractérise par la concentration sur les détails. C’est un comportement audiophile perturbé, mais nécessaire pour évaluer un système. En tant que critique, vous n’avez jamais le temps d’écouter de la musique. Il reste donc à zoomer techniquement et à évaluer. Même celui qui fait un mix doit écouter techniquement. Chaque musicien doit en effet pouvoir s’entendre dans le résultat final. Même une personne qui joue deux mesures dans un orchestre symphonique. Ce sont 8 notes entières et si elles ne sont pas audibles sur le CD, vous avez un énorme problème avec une telle personne.

RESTITUTION CD

La première expérience concerne l’écoute des différences entre le matériel d’un lecteur CD (directement vers le convertisseur) et la restitution du CD via le MU1 (à partir du lecteur via le MU1 vers le convertisseur). Le lecteur CD est connecté via I2S à un convertisseur. Via AES/EBU, le lecteur est également connecté au MU1. Dans ce dernier cas, l’horloge du MU1 fonctionne comme maître. Dans le cas de l’I2S, l’horloge dans le DAC fonctionne comme maître. Le MU1 effectue un suréchantillonnage du matériel CD proposé à 176.4 kHz. Le DAC effectue son propre suréchantillonnage de ce qui arrive via I2S à partir de 44.1 kHz. Le DAC peut rapidement basculer entre les deux entrées. La restitution CD via AES/EBU (donc via le MU1) offre une énorme tranquillité dans le son. Les basses sont très bonnes et vont extrêmement profondes. Le son du CD n’a rien de “numérique” et sonne réaliste et “analogique”. Il n’y a aucune dureté. La restitution spatiale est phénoménale et le timbre est exceptionnellement beau. Écoutez simplement des violons, des violoncelles et des pianos. Ce qui est frappant, c’est que l’extinction des notes est parfaitement traçable. Cela permet également de comprendre la “réverbération” de l’acoustique. Tout le système offre d’ailleurs un aperçu vivant des véritables caractéristiques de l’enregistrement. En basculant entre l’entrée AES/EBU et la connexion I2S, il est évident qu’il y a une légère différence. Il est clair que les deux signaux sont comparables. Il est difficile de déterminer la différence, mais il devient finalement évident que le signal AES/EBU (via le MU1) sonne légèrement “plus riche” grâce à un accent (subtil) sur les basses médianes. Cela se fait également entendre sur certaines voix, car le “bas” de la voix sonne légèrement plus riche et a plus de profondeur harmonique. La restitution spatiale laisse également entendre une légère différence. Via I2S, il semble y avoir un peu plus d’espace. En réalité, ce n’est pas le cas. C’est un effet psychoacoustique que vous pouvez reproduire avec un égaliseur paramétrique. Si vous réduisez légèrement les basses médianes, alors certaines fréquences plus élevées sont accentuées. Cela donne l’impression que le signal sonne plus spatialement. D’autres tests d’écoute ont confirmé les observations et hypothèses ci-dessus. La restitution CD via AES/EBU (MU1) est donc légèrement plus riche en son, mais il s’agit vraiment de “nuances de gris”. Cela vaut également pour l’observation que le son via AES/EBU semble un peu plus contrasté. Quelque chose qui a plus de contraste semble plus excitant et captivant. Mais, ce sont des différences si incroyablement petites que vous les percevez à peine. Avec une concentration extrême, vous pouvez les percevoir juste. Mais, pour celui qui écoute simplement de manière décontractée, une telle caractéristique fait que quelqu’un expérimentera qu’il est agréable d’écouter un tel système, mais ne sait généralement pas exactement pourquoi cela se produit. Il convient de noter que le lecteur CD et le convertisseur utilisés pour la revue sont également de très haute qualité. Mais celui qui a un lecteur CD ou un lecteur de CD et laisse également passer ce signal via le MU1 remarquera certainement une grande amélioration. Absolument en comparaison avec un convertisseur intégré dans le lecteur CD. Une différence principalement déterminée par la conversion parfaite dans le MU1.

RESTITUTION DE STREAMING

Il a été écouté un flux TIDAL et de la musique à partir du SSD sur le MU1. Il est frappant que le flux TIDAL et la restitution à partir du SSD ne se distinguent guère l’un de l’autre. Que la qualité à partir du SSD soit très bonne n’est pas surprenant. Ici, on retrouve les mêmes expériences sonores qu’avec la restitution CD via le MU1. Le son très beau et profond, le caractère “analogique”, l’absence de dureté, la profondeur de la scène sonore et le détail phénoménal. Ce qui est bien sûr frappant, c’est que le MU1 parvient à élever le flux TIDAL entrant à un tel niveau qu’il est presque impossible de percevoir des différences significatives entre le streaming et la lecture de matériel à partir du SSD ou d’un lecteur CD connecté. Concernant ce dernier, il a été écouté une piste CD (lecteur CD AES/EBU via le MU1) et la même piste CD qui est arrivée via TIDAL. Les deux ont été exécutés aussi en synchronisation que possible, mais lors de la commutation, il n’était pas possible de déterminer une différence significative. Cela signifie que l’électronique d’horloge et le logiciel qui gère la conversion sont d’un niveau très élevé.

PHÉNOMÈNES REMARQUABLES

Une expérience qui reste en mémoire est la manière dont le MU1 offre une compréhension extrêmement profonde des qualités de l’enregistrement. En d’autres termes, vous entendez des choses qui ne se distinguent pas ou beaucoup moins sur (beaucoup) d’autres systèmes. Voici donc une liste de choses remarquables qui sont apparues lors de l’écoute de musique très connue. Les extraits ont été choisis intentionnellement car presque tout le monde les connaît et les a probablement facilement à disposition. Vous pouvez donc essayer chez vous si vos observations correspondent à ce que le MU1 et le système font dans la salle d’écoute. Sinon, cela constitue un bon argument pour acquérir un MU1. Juste après le début de _Spirit_, le morceau connu de Beyoncé dans le Roi Lion, vous entendez une réverbération électronique. Vous entendez très clairement au caractère que cette réverbération est artificielle, mais aussi comment elle se fraye un chemin derrière la chanteuse. _Stairway to Heaven_ (Led Zeppelin) commence avec une guitare dans le canal gauche et une flûte à droite. Il était fascinant d’entendre que cette flûte se trouvait littéralement exactement à droite (à 3 heures) de la position d’écoute et que la guitare était à 11 heures à gauche du fauteuil d’écoute. Cette diffusion spatiale est fascinante et n’a jamais été observée lors de la lecture de cette piste sur d’autres systèmes. Dans le célèbre _Mercedes Benz_ de Janis Joplin, une réverbération se trouve derrière sa voix. Elle s’étend très bien à gauche et à droite derrière. Normalement, cela pourrait sembler moins évident, mais ici, c’est très beau à suivre. En particulier l’extinction et les changements tonals qui se produisent pendant ce processus. Tout le monde connaît _You’ve got a Friend_ de Carole King. À gauche et très en arrière, quelque chose qui ressemble à de petits coups est audible. Une écoute plus concentrée révèle qu’il s’agit de courtes frappes sur un instrument à cordes. Probablement pas une guitare, car c’est plutôt un son de banjo ou de mandoline. Ces frappes sont si subtiles qu’elles passent presque inaperçues. Au fil de la chanson, elles deviennent un peu plus fortes. Avec le MU1, vous prenez conscience de la présence de cette contribution instrumentale subtile. _Memory_ est la chanson bien connue de la comédie musicale Cats et est chantée par Elaine Page. Juste après le début, un piano est perceptible à une position droite derrière sa voix. Ce qui est fascinant, c’est que cet instrument se trouve à environ deux mètres en arrière par rapport à Elaine. Ce qui est également fascinant, ce sont les énormes dynamiques de sa voix, qui sont transmises sans effort par le MU1 et également reproduites sans problème par tout le reste de l’équipement. Le MU1 offre en tout cas une compréhension extrêmement profonde de la véritable nature de l’enregistrement. Pour le futur heureux propriétaire, c’est un défi de trouver l’électronique et les haut-parleurs en aval qui reproduisent exactement ce que le MU1 extrait du matériel source. Mais, c’est enrichissant et aussi incroyable d’entendre de la musique comme elle a vraiment été enregistrée. Cela peut signifier que certains matériaux ne sonnent pas aussi spectaculairement que nous en avons l’habitude ou que nous nous attendons. Le _You’ve got a Friend _mentionné précédemment n’est pas un exemple d’un enregistrement de super qualité sonore. Mais, vous entendez très précisément la nature des instruments, l’ensemble de l’atmosphère dans le studio, la voix et parfois le caractère de certains microphones. Des enregistrements avec guitare (classique) étaient également impressionnants. Vous entendez dans les moindres détails le son spécifique de certaines guitares (Segovia jouait sur une Hauser et une Ramirez et John Williams a une Fleta et une Smallman), mais aussi comment un tel instrument a été enregistré. Par exemple, la distance des microphones, la position par rapport au trou de son et l’influence de l’acoustique de l’espace. Justement cette authenticité dans la restitution rend également l’écoute particulière. Travailler avec des systèmes autour du Grimm MU1 apprend aussi que de nombreux haut-parleurs dans la scène HiFi sont délibérément conçus pour produire un son “agréable”. Vous entendez souvent immédiatement d’où provient un tel caractère. Il suffit de rehausser la zone autour de 50Hz et d’ajouter 2dB à 180 Hz. Cela sonne vraiment très bien, en particulier grâce à la présence d’une basse irritante. Avec des diffuseurs plus grands, vous pouvez alors également faire en sorte qu’une brume de basses se produise. Un son qui n’a plus aucune corrélation avec ce qui est enregistré sur le disque ou le CD. Ce que ce haut-parleur restitue est peut-être très agréable, mais cela n’a vraiment rien à voir avec ce que l’équipement d’enregistrement a enregistré.

ÉPILOGUE

Le développement du MU1 a nécessité des années de travail par une équipe de spécialistes. Le mot “horloge” évoque là-bas à Eindhoven de profondes expériences qui ont émergé lors des travaux de développement, où l’on examine presque au niveau moléculaire le comportement des circuits, des composants et des systèmes. On veut simplement être sûr et développer des produits où chaque aspect est explicable et sous contrôle. Le MU1 offre une perspective étonnante sur la nature de l’enregistrement. Lorsqu’un enregistrement a une qualité extrême, comme les Beethoven et Schubert de trptk, interprétés par l’Intercontinental Ensemble, des moments d’écoute glorieux et spectaculaires se développent. Si un enregistrement a moins de qualité, vous pouvez analyser avec une grande certitude, concernant le résultat, comment il se fait qu’un tel enregistrement a ces caractéristiques spécifiques. Le lecteur de musique Grimm MU1 va, selon l’expérience de l’auteur, plus loin en qualité sonore que de nombreux produits d’autres fabricants (parfois bien plus coûteux), mais il s’intègre également à un certain nombre de systèmes haut de gamme sublimes qui ont été développés dans la même pensée que le LS1. Cela ne peut se faire que si un certain niveau d’ingénierie et de recherche est à la base, qui n’est pas principalement axé sur la réduction des coûts, le plaisir des actionnaires et la maximisation des profits. Mais axé sur la manière dont vous pouvez obtenir un son numérique aussi fidèle et réel que possible. C’est en fait le seul moyen de réaliser de réels progrès dans le domaine de l’audio. Quiconque arrête d’écouter techniquement percevra qu’il y a une restitution aussi naturelle que possible. C’est en fait le seul moyen de réaliser de réels progrès dans le domaine de l’audio.

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5 étoiles pleines, de couleur orange pour la notation de 1877.audio
Expérience globale : 5/5
Suite à un échange fort sympathique avec le Patron, j'ai commandé des câbles de modulation d'occasion. Toutes les informations concernant le produit et la livraison m'ont été fournies avec un maximum de détails avec de nombreuses photos. L'expédition a été faite dans les plus brefs délais. Jean-François est une personne très sérieuse qui prend son temps pour discuter avec le client de manière conviviale et passionnée.

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