C’était une froide journée de janvier 2019 lorsque la presse audio réunie, tant nationale qu’internationale, a été témoin d’une introduction de produit très spéciale au musée Van Abbe : la présentation du serveur musical Grimm Audio MU1. Il est en effet assez remarquable qu’un petit fabricant néerlandais comme Grimm Audio lance un produit de pointe tel que le serveur musical MU1 sur le marché. Surtout dans un secteur où de nombreux acteurs, pour la plupart, viennent de l’Extrême-Orient. Souvent, en termes de prix, ils suivent la loi des grands nombres, et dans une moindre mesure technologiquement, où un certain nombre de fabricants européens et américains jouent également leur rôle.
Cela semble si simple : vous prenez un protocole matériel et logiciel de communication existant, comme le phénomène Raspberry Pi, vous ajoutez un peu d’électronique autour, et le tour est joué, n’est-ce pas ? Oui, si vous souhaitez établir des exigences moyennes, ça peut fonctionner. Mais si vous voulez une solution optimale pour tous les éléments, une solution qui s’aligne également sur la qualité d’un produit Grimm Audio réussi comme le concept de haut-parleur actif Grimm Audio LS1, cela devient plus complexe. En résumé : tout est interconnecté… Car le point de départ du MU1 était la précision ultime. Forts de leur propre expérience, les personnes de Grimm Audio avaient constaté que l’oreille humaine est extrêmement sensible, même aux plus petites erreurs dans la reproduction musicale. Bien sûr, l’audio numérique peut théoriquement offrir une reproduction parfaite, mais uniquement à condition que tous les éléments du processus numérique fonctionnent parfaitement et soient synchronisés.
Dans le Grimm Audio MU1, cela a été réalisé grâce à une base de système d’exploitation Linux dédiée et à une carte d’interface développée en interne, basée sur un FPGA puissant. Cette carte son FPGA, optimisée pour l’audio, forme avec un horloge et une alimentation développées en interne le cœur du MU1 et assure, entre autres, une conversion de données parfaite, qui est en fait inaudible. Mais tout aussi important est la connexion avec l’équipement numérique connecté, comme un DAC. Fondamentalement, le Grimm Audio MU1 facilite considérablement le travail du DAC connecté. Ce dernier doit maintenant effectuer moins d’étapes de conversion internes, ce qui réduit le stress sur ces belles puces DAC, souvent source de résultats inférieurs, mais surtout imprévisibles. Ainsi, en tant que sorte de rupture de paradigme, Grimm Audio ne participe pas à la course aux chiffres : la course à la vitesse des bits et à la fréquence d’échantillonnage. Tous les signaux de données, y compris DSD, sont convertis en un flux PCM de haute qualité et précis de 176 et 192 kHz respectivement. Si ces processus de conversion – par exemple, le taux d’échantillonnage ou le format de PCM vers DSD ou vice versa – ne se déroulent pas correctement dans toutes ces puces spécifiquement impressionnantes, cela affecte toujours le résultat final. Dans la limitation se révèle souvent le maître.
Il nous appartient, à moi et à deux collègues, de déterminer comment le Grimm Audio MU1 se comporterait dans nos propres systèmes audio… Dans le précédent numéro de HVT, mon collègue John van der Veer a déjà fait un rapport détaillé de sa rencontre avec le Grimm Audio MU1 chez HiFiSolutions. Il a déjà évoqué les tenants et aboutissants du MU1, les possibilités de connexion et une impression des caractéristiques du MU1. Mon cœur « bypassé » battait donc avec impatience lorsque le colis contenant le produit a été glissé par le messager derrière la porte. Solide, raisonnablement protégé contre les chocs, avec un manuel d’utilisation détaillé, bien que rédigé en anglais. La plateforme Roon a été utilisée comme point de départ pour le contrôle du MU1, car Roon n’est pas seulement un partenaire très innovant, mais aussi un partenaire qui aime réfléchir ensemble.
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