Playback Designs est de retour… et avec vengeance ! Leur gamme Dream Series de produits audio numériques fait ici ses débuts à PF River City avec le MPS-8. Voici la première partie de mes impressions : lisez la suite pour découvrir ce qu’Andreas Koch et son équipe ont accompli.
C’est vrai : Andreas Koch de Playback Designs m’a envoyé un exemplaire de leur système Dream, le MPS-8. Il s’agit de leur nouvelle solution tout-en-un de référence absolue, intégrant quasiment tout ce qu’un audiophile pourrait souhaiter dans un design compact et élégant.
Selon le site web de Playback Designs, le MPS-8 propose :
Le MPS-8 est donc une solution « tout-en-un » pour les audiophiles et mélomanes exigeants souhaitant tout réunir dans un seul appareil de haute volée. Il lit les SACD et CD via un mécanisme de transport et un moteur à la pointe de la technologie — un soulagement pour ceux d’entre nous ayant investi massivement dans les disques optiques (nous avons, par exemple, près de 7000 SACD dans la bibliothèque de Positive Feedback).
Avec l’avenir incertain d’Esoteric après la faillite de Gibson, et le retrait d’OPPO Digital, Playback Designs propose ici une solution de très haut niveau pour répondre à ce dilemme.
Mais ce n’est pas tout : le MPS-8 gère également la musique dématérialisée avec son DAC de classe mondiale intégré. Il accepte le DSD jusqu’au Quad DSD (DSD256 à 11,2 MHz) et le PCM jusqu’à 384 kHz via USB. Les entrées Coaxial, AES/EBU et même le vieux TosLink sont là aussi, pour des taux de transfert plus modestes. En outre, l’option de streaming audio StreamX (2 400 € en supplément) permet l’accès à Tidal, Qobuz, Deezer et vTuner via une application pour iPad ou Android.
De nombreuses améliorations internes permettent au MPS-8 de surpasser son prédécesseur, le MPS-5. Parmi elles, les deux piliers du numérique : l’alimentation et la section analogique de sortie. Andreas m’a expliqué que le MPS-8 comprend deux alimentations linéaires distinctes — l’une pour la section numérique, l’autre pour l’analogique — garantissant une meilleure isolation et donc une plus grande pureté sonore. Et cela s’entend clairement.
La sortie analogique est équipée d’un contrôle de volume accessible depuis la télécommande, piloté numériquement mais actif en domaine analogique. On bénéficie ainsi d’une précision accrue, sans les inconvénients d’un contrôle de volume numérique, souvent décrié pour ses compromis sonores.
Le MPS-8 présente une fiche technique complète et de plus en plus nécessaire. Mais passons maintenant à la question cruciale : comment le MPS-8 se comporte-t-il à la lecture de disques optiques ?
Nous avons ce MPS-8 à l’écoute depuis deux mois. J’ai passé des dizaines d’heures à l’évaluer, principalement avec des SACD, et aussi quelques CD. Je n’ai pas encore testé son DAC Quad DSD ni la section StreamX — ce sera pour la deuxième partie de cette critique — je me concentre donc ici sur ses performances en lecture optique.
Le MPS-8 s’est révélé être un véritable instrument de musique. Les dynamiques et les nuances du jeu de Jarrett dans The Köln Concert sont restituées avec une aisance remarquable. Le MPS-8 donne littéralement des ailes à cet enregistrement mythique.
Changement total d’ambiance avec la réédition de What’s New (1983) de Linda Ronstadt, que je possède en version SACD japonaise Warner Bros ainsi qu’en vinyle 200 g chez Analogue Productions.
Le SACD est une référence absolue : Linda Ronstadt au sommet de sa carrière, une production somptueuse, une prise de son superbe. Le MPS-8 restitue cette richesse sonore avec une élégance organique, une intégration harmonieuse de toutes les fréquences, et un équilibre exceptionnel.
Le traitement des passages complexes avec tant de facilité, de fluidité analogique, est un pur bonheur.
Alors, est-ce que le MPS-8 sait aussi faire vibrer le rock ?
Réponse : carrément !!
Never Mind the Bollocks, Here’s the Sex Pistols (1977) : une bombe punk balancée au beau milieu du jardin propret du rock de la fin des années 70. Des riffs rageurs, une énergie brute et sans concession. Le MPS-8 restitue tout cela avec une clarté et une autorité stupéfiantes, même depuis une simple couche SACD japonaise SHM.
Ce disque peut facilement sonner congestionné ; ici, tout respire, même dans le chaos. Puissance !
Autre disque emblématique, The Velvet Underground & Nico (1967), SACD SHM japonais. Lou Reed, la rudesse à l’état brut, l’électricité à fleur de peau, les étrangetés enfantines et poétiques. Le MPS-8 en dévoile toute la rugosité et les imperfections avec un réalisme confondant. C’est, tout simplement, la meilleure lecture de cet album que j’aie entendue dans notre système.
Tous les SACD que j’ai essayés avec ce lecteur ont confirmé une chose : le MPS-8 est tout simplement le meilleur lecteur optique que j’aie entendu dans ma salle d’écoute.
Après deux mois de réflexion, où en suis-je avec ce lecteur ?
En un mot : exceptionnel. Ou mieux encore : comme diraient les Français, « Nec plus ultra ».
J’ai entendu des transports optiques excellents… et d’autres, juste corrects. Le MPS-5 de Playback Designs ; la gamme Sonoma avec l’OPPO BDP-103 modifié ; plusieurs lecteurs Esoteric, dont le DV-60 que je possède encore ; des lecteurs OPPO, modifiés ou non ; des Marantz ; du EMM Labs ; même un dCS dans le passé… Tous ont offert de bonnes performances, certains étant excellents. Mais…
Le MPS-5 utilisait un transport Esoteric modifié. Mais avec l’arrêt de la production OEM d’Esoteric, Andreas Koch a dû se tourner vers une autre solution. Contrairement à ce que je pensais initialement, ce n’est pas un mécanisme « maison » : le MPS-8 utilise un lecteur D\&M japonais (utilisé dans les modèles haut de gamme Denon et Marantz), bien plus abordable. Et ça fonctionne à merveille.
Le transport est silencieux, le tiroir en métal est d’une fluidité remarquable, la télécommande en aluminium usiné est agréable et précise. Un vrai plaisir à utiliser.
Et côté son ? À la hauteur des performances mécaniques ! Le MPS-8 dépasse sans effort le combo Sonoma + OPPO BDP-103 modifié. Oui, le transport seul fait une énorme différence, et ici, le métal bat le plastique à plate couture.
La lecture des CD profite également d’un traitement exceptionnel. Comme le MPS-5, le MPS-8 prend le signal PCM 44.1/16 bits… puis le convertit en DSD Double, et le traite avec un algorithme propriétaire à 45,1584 MHz avant de le sortir en analogique.
Résultat ? La meilleure lecture de CD que j’aie jamais entendue. Une scène sonore, une image stéréo, un niveau de détail, une musicalité organique… qui transcendent les limites habituelles du CD.
Le nouveau Playback Designs MPS-8 est, sans conteste, le meilleur lecteur SACD/CD que j’aie jamais entendu. Point.
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