Le numérique d’un côté, l’analogique de l’autre, le COS D10 v2 fait un peu figure d’exception. Tout comme son origine, la république de Chine (Taïwan). La société est jeune; elle a démarré en 2014, n’a que quatre produits au catalogue; le D10 apparaît pourtant très mature.
Dans un boîtier en NCT + aluminium sont réunis, autour d’un préampli analogique entièrement symétrique avec ampli casque lui aussi symétrique, un lecteur réseau Wi-Fi/Ethernet UPnP et Roon ready, et un étage phono MM/MC paramétrable (tous deux en option). Soit un système aussi compact que non dénué de raffinement. Tous les signaux numériques entrant dans l’appareil (PCM 24 Bits/192 kHz DSD256) passent par une mémoire tampon, l’horloge y est resynchronisée et les données suréchantillonnées avec filtre FIR qui transforme le 16 Bits/44,1 kHz en 24 Bits/176,4 kHz à la fréquence de 2,17 GHz. Le réglage de volume symétrique fait appel à des relais qui commutent des résistances avec une précision de 0,5 dB.
Rutilant, puissant, expressif sont les qualificatifs qui s’imposent à l’écoute du D10 v2 en streaming. La Passacaglia du Concerto nº 4 de Jan-Peter de Graaff (North Netherlands Symphony Orchestra, trptk Reference), œuvre contemporaine fondée sur des dialogues fulgurants entre instruments solistes, exerce sa force d’attraction à l’aide de sonorités d’une vérité rare (quelle prise de son !) Les différents intervenants sont idéalement distribués dans un espace représenté comme une entité ayant une vie propre. Le chœur des Sirènes de Lili Boulanger (Orpheus Vokalensemble, Carus) entérine cette sensation : les variations du chœur se suivent avec une grande facilité en quelque chose d’aérien, subtil, sans effort d’intellectualisation. En streaming comme en CD, c’est l’expressivité qui domine.
Quant à l’écoute au casque, là encore, le COS D10 v2 y domine son sujet, en un ensemble aussi cohérent qu’idéalement équilibré.
Copyright 2021|2025 - Tous droits réservés