Une fusion de connaissances et d’expérience provenant à la fois du domaine professionnel et de l’audio domestique de l’équipe de Weiss Engineering dirigée par Daniel Weiss a donné naissance à un nouvel enfant, un convertisseur D/A de référence phare, le puissant Weiss Helios.
Cela fait trois ans et demi que j’ai examiné l’excellent DAC501 développé et fabriqué par Weiss Engineering (vous pouvez trouver la critique ICI). Pour être honnête, je ne suis pas le plus grand fan des composants audio issus du domaine professionnel, car leur fonction est quelque peu différente de ce que j’attends d’un produit audio domestique. Pourtant, le DAC suisse a réussi à m’impressionner véritablement. À ce jour, il fait partie des dix meilleurs DAC qui ont jamais visité ma salle d’écoute. La performance, ou le son, était une chose que j’ai, à ma grande surprise, adorée à son sujet, les fonctionnalités supplémentaires, telles qu’une égalisation de pièce simple mais efficace, en étaient une autre. Dans l’ensemble, c’était un appareil très impressionnant, de petite taille, offrant des performances qui pouvaient séduire un large groupe d’audiophiles et, je suppose, de professionnels. Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas lu le texte ou qui n’ont pas encore eu de contact avec la marque Weiss (si vous l’avez fait, passez simplement à la suite), permettez-moi de vous offrir quelques informations sur la marque et l’homme qui l’a créée, M. Daniel Weiss. L’homme en question, juste après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur en électronique en 1979, a rejoint la célèbre société Studer Revox. Il y a travaillé sur des filtres anti-aliasing analogiques, des générateurs de signaux de test, des convertisseurs de fréquence d’échantillonnage et le traitement audio numérique pour un enregistreur DASH à deux canaux. Il a quitté la société après cinq ans et un an plus tard, en 1985, il a fondé Weiss Engineering Ltd. Au départ, l’entreprise a concentré ses efforts sur le développement et la production d’équipements audio numériques professionnels pour les studios de mastering. La première ligne de produits était le système modulaire de la série 102 vendu dans le monde entier via la société allemande Harmonia Mundi Acustica. L’un des plus grands ensembles d’un système de la série 102 a été utilisé chez Sony Music à New York sous la forme de la console de mixage numérique IBIS. Sony l’a utilisée pour mixer des enregistrements de musique classique. Plus tard, au début des années 90, la série Weiss Gambit a été lancée. Elle se composait d’unités autonomes telles que des égaliseurs, des processeurs de dynamique, des débruiteurs/déclickers, des convertisseurs A/D, des convertisseurs D/A, des convertisseurs de fréquence d’échantillonnage, etc. Cela a permis à Weiss Engineering d’être reconnue comme la société leader en matière de traitement du signal pour le mastering, et de nombreux CD publiés à l’époque ont été préparés à l’aide de l’équipement Weiss. En 2000, l’entreprise a fait un mouvement audacieux en entrant sur le marché de l’audio domestique avec une nouvelle ligne de produits. Depuis, Weiss Engineering Ltd. est impliquée à la fois dans les marchés audio professionnels et domestiques, bénéficiant des connaissances et de l’expérience acquises dans un domaine pour améliorer les produits de l’autre et vice versa. De plus, comme peu d’autres entreprises opérant de manière similaire, Weiss a réussi à séduire à la fois les ingénieurs du son professionnels et les audiophiles exigeants ainsi que les amateurs de musique. Ce n’est pas une tâche facile, car les audiophiles reconnaissent rarement les fabricants d’équipements audio professionnels comme dignes de leur attention. Si vous êtes intéressé par l’histoire de Weiss, vous trouverez plus d’informations sur leur site Web ainsi que dans mon interview avec M. Daniel Weiss (voir ICI).
Ceux d’entre vous qui ont lu la critique du DAC501 se souviendront peut-être qu’il s’agissait du plus petit des convertisseurs D/A jumeaux. L’autre, le DAC502, présentait un châssis de taille normale et il y avait quelques différences mineures dans les fonctionnalités, mais ces deux convertisseurs étaient essentiellement les mêmes. Cette fois, commençons par le fait que le Weiss Helios testé appartient à la catégorie des appareils de taille normale, du moins en termes de largeur et de profondeur, car avec sa hauteur plutôt petite, il est un produit typique de Weiss Engineering. Il utilise un châssis solide et robuste similaire à l’extérieur mais quelque peu différent à l’intérieur. C’est un double châssis avec un cadre en acier inoxydable à l’intérieur du châssis extérieur en aluminium épais. Son rôle est de protéger l’électronique sensible à l’intérieur à la fois des vibrations et des interférences électromagnétiques et radiofréquences. À l’extérieur, en se basant sur les photos du DAC502, la seule différence évidente entre celui-ci et le Helios est la sortie casque ou son absence dans ce dernier. Bien sûr, au-dessus d’un petit écran informatif, un homme aux yeux perçants remarquera le nom du modèle, mais les lettres sont suffisamment petites pour qu’on puisse les manquer, donc la sortie casque est ce que la plupart des gens remarqueront. Le panneau avant en aluminium épais présente l’écran tactile mentionné précédemment et un petit bouton-poussoir unique qui permet à l’utilisateur d’allumer et d’éteindre l’appareil, mais aussi de régler le volume (si utilisé) et d’accéder au menu étendu. Permettez-moi d’ajouter que le Helios est fourni avec une belle télécommande en métal qui permet non seulement d’opérer les fonctions de base de l’appareil, mais aussi de sélectionner plusieurs préréglages DSP sauvegardés sous des boutons numériques. Le panneau arrière dispose d’une large gamme d’entrées numériques, y compris AES/EBU ou S/PDIF via une prise XLR, Toslink optique, et SPDIF RCA. Il y a aussi un port USB A.
RT et RJ-45 permettent une communication UPnP/DLNA via Ethernet. En plus des entrées numériques, il y a deux sorties analogiques, une équilibrée (XLR) et une non équilibrée (RCA). Fait intéressant, chacune de ces dernières peut être utilisée comme sortie casque, bien que cela nécessite une terminaison de câble spécial pour casque (ou un adaptateur) et la sélection de « casque » (par opposition à « haut-parleur ») dans le menu, ce dernier étant utilisé lorsque le DAC est connecté aux entrées d’un préamplificateur, amplificateur intégré ou amplificateur de puissance. L’ensemble des connecteurs est complété par une prise d’alimentation IEC standard. L’appareil est disponible en finition argentée ou noire et repose sur quatre pieds anti-vibration.
D’après ce que vous avez lu jusqu’à présent, vous avez probablement déjà compris que le Weiss Helios est une bête aux caractéristiques super riches. Ce n’est pas seulement un convertisseur D/A de classe supérieure, mais aussi un préamplificateur (grâce aux sorties réglables), un amplificateur de casque et un streamer avec une fonctionnalité Roon Ready, et il est certifié JPLAY. La fonction Roon Ready signifie que l’appareil a été certifié par Roon et qu’en ayant un serveur Roon, vous pouvez envoyer le signal (les données, pour être exact) directement au port Ethernet de Helios via votre réseau domestique. La certification JPLAY, d’autre part, signifie que le transport numérique et serveur de musique XACT S1 récemment évalué (voir la critique ICI) avec l’application JPLAY iOS peut être un partenaire parfait pour Helios (à mon avis, basé sur l’utilisation des deux ensemble, c’est le cas !). Si vous utilisez JPLAY sur un autre serveur, il fonctionnera également sans accroc avec Helios.
Le Weiss Helios est toujours un frère des DAC501 et DAC502 mentionnés précédemment, car ils partagent la même plateforme audio numérique, mais le DAC testé dispose d’une puce de convertisseur D/A et d’une section de sortie analogique différentes. Ce dernier DAC de Weiss utilise une puce de convertisseur D/A ESS Sabre ES9038PRO à huit canaux 32 bits avec quatre canaux de conversion parallèles par canal audio. Il bénéficie également d’un générateur d’horloge interne haute précision et à faible gigue qui fournit une horloge ultra-stable pour la section de conversion D/A. La nouvelle section de sortie analogique, quant à elle, présente les propres amplificateurs opérationnels discrets OP2-BP de Weiss, quatre par canal. Ces derniers sont considérés par de nombreux experts parmi les meilleurs que l’on puisse acheter aujourd’hui.
Le Weiss Helios fait presque tout ce que l’on attend d’un DAC moderne. Il prend en charge les formats PCM (jusqu’à 384 kHz) et DSD (64 et 128). Toujours pas de MQA, mais même Tidal semble lentement s’en distancier, donc cela ne devrait pas poser de problème. Pourtant, si vous en avez besoin et utilisez Roon, ce dernier décodera (ou dépliera) le format pour vous. La fonction de préamplificateur, ainsi que l’amplificateur de casque, nécessitent un contrôle du volume. Il est important de noter que l’on peut l’utiliser indépendamment pour alimenter un amplificateur et des écouteurs directement. Pour ces derniers, le réglage de gain de -20 dB semble être le meilleur, bien qu’il soit également ajustable, donc vous devriez essayer différents réglages pour trouver celui qui vous convient le mieux. La section d’alimentation contient deux transformateurs toroïdaux qui fournissent de l’énergie – un pour la section numérique et un pour la section analogique. Les tensions sensibles ont leurs régulateurs, séparés pour chaque canal. L’utilisateur n’a pas à se soucier de sélectionner la bonne tension secteur, car l’unité le fait automatiquement en vérifiant d’abord la valeur sur l’entrée, en ajustant les réglages, puis en alimentant l’unité.
Le DSP intégré ou traitement audio numérique est basé sur les mêmes algorithmes que Weiss utilise dans ses produits audio professionnels utilisés pour le mixage et le mastering en studio. Étant donné que Helios peut être utilisé de manière interchangeable en mode haut-parleur ou casque, il permet aux utilisateurs de stocker des réglages d’algorithmes distincts pour les deux modes. En mode haut-parleur, ces algorithmes incluent De-Essing, Égaliseur de Salle, Égaliseur Paramétrique Multi-Bandes, Volume Constant (alias Adaptation Dynamique), Émulation Vinyle, Annulation de Crosstalk, et Égaliseur de Loudness. En mode casque, ces algorithmes incluent De-Essing, Égaliseur de Casque, Égaliseur Paramétrique Multi-Bandes, Volume Constant (alias Adaptation Dynamique), Émulation Vinyle, Crossfeed, et Égaliseur de Loudness. Dans la critique du DAC501, j’ai approfondi ce que chacun d’eux fait, alors cette fois, permettez-moi de vous renvoyer à l’autre texte plutôt que de répéter les mêmes informations encore et encore.
Pour ceux qui n’ont pas le temps de le faire, laissez-moi vous offrir un aperçu rapide de chacun de ces algorithmes : – Égaliseur de Salle – celui qui peut être très utile, à moins que vous n’ayez déjà une pièce professionnellement adaptée, est utilisé pour supprimer les modes de salle pour une reproduction décente des basses. – Égaliseur Créatif – si vous aimez essayer et « améliorer » le son d’enregistrements imparfaits, cet algorithme offre un contrôle tonal avec augmentation/diminution des basses, augmentation/diminution des aigus, et augmentation/diminution des médiums. – De-Essing – suppression automatique des sibilances trop brillantes des voix humaines. L’effet de sibilance peut être plus ou moins prononcé selon vos haut-parleurs ou l’acoustique de la pièce. – Volume Constant – ajuste le volume audio (loudness) à une valeur constante pour toutes les pistes jouées. Utile pour « pa… »
Lorsque le contrôle de volume doit rester inchangé.
– obtenez ce caractère sonore spécial d’une chaîne de lecture basée sur un tourne-disque. Nous employons également une émulation du procédé DMM-CD proposé par le label Stockfisch.
– doit être utilisé pour la lecture d’enregistrements avec tête fantôme (vous en avez peut-être quelques-uns de David Chesky, par exemple) ou d’enregistrements en direct via des haut-parleurs pour une sensation de live incroyable. Grâce à un traitement de signal astucieux des canaux des haut-parleurs, il est possible de supprimer la diaphonie, c’est-à-dire l’audio passant de l’enceinte gauche à l’oreille droite et vice versa. Si cela fonctionne correctement, alors l’enregistrement sonne comme si l’on se trouvait dans l’espace où l’enregistrement a eu lieu. Toute la réverbération et la représentation 3D des sources sonores sont présentes. (Pour une lecture basée sur des haut-parleurs uniquement.)
– une égalisation audio dépendant du volume d’écoute. La raison du développement du Sun God ou du Helios a été expliquée de la meilleure manière sur le site du fabricant, alors laissez-moi juste le citer : LES CLIENTS PROFESSIONNELS DE WEISS ENGINEERING TRAVAILLENT DANS LES STUDIOS DE HAUT NIVEAU DU MONDE, AJUSTANT LE SON DES PLUS GRANDS ARTISTES DE LA PLANÈTE. IL N’EST PAS QUESTION POUR EUX D’UTILISER QUOI QUE CE SOIT D’AUTRE QUE LES MEILLEURES CHAÎNES DE MONITORING EXISTANTES. C’EST POURQUOI ILS UTILISENT LES DACS PROFESSIONNELS DE WEISS ENGINEERING. LE HELIOS MAINTIENT CE MÊME NIVEAU DE QUALITÉ, AVEC UN DESIGN ET DES CARACTÉRISTIQUES QUI CONVIENNENT MIEUX AU MARCHÉ HI-FI HAUT DE GAMME. AVEC LE HELIOS, VOUS ENTENDEZ CE QUE LES PROFESSIONNELS ENTENDENT. (À SOULIGNER.) Il ne me reste plus qu’à essayer le Helios et à en écrire pour vous. Passons à cela.
Bien que je reste un aficionado de l’analogique, en particulier du vinyle, les temps où je me sentais profondément soulagé chaque fois que je pouvais revenir à mes disques (de tout support numérique/lecteur) sont révolus. Il a fallu de nombreuses années à l’audio numérique pour atteindre un niveau de performance satisfaisant, mais il y a quelque temps, il l’a enfin fait. C’est pourquoi je partage mon temps de manière égale, ou pour être parfaitement honnête, même avec la balance penchée vers la musique numérique (en raison de la commodité – je suis un homme paresseux), lorsque j’évalue la plupart des composants audio ou même en écoutant pour le plaisir. Les derniers mois ont été particulièrement centrés sur la musique jouée à partir de fichiers. La première raison était une mise à niveau que Łukasz Fikus et son équipe ont fournie pour mon DAC Pacific. La nouvelle spécification « 2 » (que je ne peux que recommander à tous les utilisateurs originaux de Pacific) a élevé une performance déjà exceptionnelle à un niveau encore plus élevé. Et j’ai donc continué à en profiter et à écouter de nombreux fichiers en PCM et DSD. Ensuite, j’ai eu la chance de passer plusieurs semaines avec un ensemble de Playback Design, à savoir leur convertisseur D/A MPD-6 et leur front-end numérique/streamer MPD-X. Je ne suis pas encore sûr de la critique que vous lirez en premier, celle de Playback Design ou celle-ci, donc je ne veux pas gâcher votre chance de découvrir les résultats de mon évaluation, mais laissez-moi juste partager qu’il s’est avéré être un autre représentant exquis de son espèce. Et puis est arrivé le Weiss Helios et il m’a maintenu dans un état d’émerveillement face aux réalisations des fabricants de DAC au cours des dernières années. Oui, alerte spoiler, le Helios est un appareil remarquable ! Et j’en étais déjà sûr après les premières heures même sans activer la fonction d’égaliseur de pièce que j’aimais tant dans le DAC501, ou tout autre, d’ailleurs. Comme source pour le Helios, j’ai utilisé mon serveur personnalisé équipé des meilleures cartes Ethernet et USB XE de JCAT. Plus tard est venu le XACT S1, un autre développement de Marcin Ostapowicz de JCAT et JPLAY, ou sa solution matérielle et logicielle complète qui peut servir à la fois de serveur de fichiers audio et de transport (vous pouvez trouver la critique ICI). Avant de terminer cette critique, un autre produit de Marcin est arrivé, à savoir la carte USB XE de JCAT avec mise à niveau de l’horloge Master OCXO (critique en attente), donc je n’ai pas pu m’en empêcher et j’ai dû l’utiliser pour ce test également. L’une des raisons est également le fait que les DAC Weiss sont certifiés JPLAY, ce qui signifie que le fonctionnement du logiciel JPLAY a été soigneusement testé par l’équipe Weiss et ils ont conclu qu’il fonctionnait parfaitement avec leurs produits. J’ai également essayé le Weiss Helios avec le Lumin D3 comme transport de fichiers utilisant la sortie SPDIF de ce dernier. C’est un appareil relativement raisonnablement priced et son utilisation signifiait limiter les fréquences d’échantillonnage PCM maximales, convertir tous les fichiers DSD en DSD 64, et utiliser DoP. Malgré l’énorme différence de prix entre le Lumin et le Helios, les résultats sonores étaient également très bons. Comme déjà mentionné, avec le DAC501, j’ai passé beaucoup de temps à jouer avec toutes les fonctionnalités supplémentaires, a.k.a. algorithmes. J’en ai trouvé certains très utiles, d’autres, dans mon cas (!), pas tellement. En termes simples, bien que l’égalisation de pièce soit très utile pour de nombreux utilisateurs et utilisée tout le temps, d’autres telles que DeEsser ou l’émulation de vinyle sont une question de goût. Certains les utiliseront occasionnellement, d’autres ne les utiliseront pas du tout. Néanmoins, laissez-moi vous encourager à jouer avec tous pour découvrir lesquels pourraient être utiles pour vous et dans quelles situations. La plupart des convertisseurs D/A…
Ne proposez pas une si large gamme de fonctionnalités supplémentaires, alors essayez de tirer le meilleur parti de ce que le Weiss Helios a à offrir. Il est toujours préférable d’avoir toutes ces fonctionnalités accessibles en quelques clics plutôt que de ne pas les avoir du tout. Lorsque j’ai commencé à écouter de la musique avec Helios dans ma configuration, j’ai tellement apprécié la performance dès le départ que j’ai passé la plupart de mon temps à en profiter et à essayer de décrire la performance pour vous du mieux que je pouvais, sans même jouer beaucoup avec les algorithmes. Bien sûr, après un certain temps, j’ai utilisé l’égalisation de salle parce que je me souvenais à quel point j’avais aimé les effets avec le DAC501, et encore une fois, une fois que c’était configuré, cela est resté actif pour le reste de mes sessions d’écoute. J’ai également expérimenté avec d’autres algorithmes, mais pour moi, ils étaient plutôt un bonus avec lequel je pouvais jouer parfois, mais pas quelque chose que j’utiliserais de manière permanente. Comme avec des enregistrements de qualité pure que j’aime toujours pour la musique – utiliser l’égalisation créative a effectivement rendu l’expérience d’écoute plus agréable. En résumé – testez toutes les fonctionnalités, découvrez quand elles peuvent être utiles, et revenez à elles lorsque cela s’avère nécessaire.
Alors, qu’est-ce qui a rendu le Weiss Helios si facilement et si convaincant à mes oreilles ? La réponse la plus simple est un son incroyablement lisse, riche et naturel tout en étant neutre. Toutes ces caractéristiques proviennent de la résolution exceptionnelle que Weiss fournit. Cela a résulté en une abondance d’informations, avec un nombre incalculable de détails infimes et de subtilités qui n’étaient pas jetés à ma face mais plutôt habilement combinés en un tout à couper le souffle, réaliste et cohérent. La douceur du son était une caractéristique naturelle, pas une coloration, car elle était soutenue par un niveau de clarté et de transparence rarement entendu qui m’a permis d’avoir un grand aperçu même dans les couches les plus profondes de la musique.
Un des albums qui a prouvé sans aucun doute que cette douceur n’est pas une caractéristique artificielle était le « Mixer’s Lab Sound Series Vol. 1 » de Kenichi Tsunoda Big Band. Oui, c’est un enregistrement d’un grand orchestre, qui joue de manière élégante, voire calme, jusqu’à ce que les cuivres ou les percussions, ou les deux, explosent avec l’énergie d’un petit volcan et que tout le groupe s’emballe. Helios a livré même ces moments les plus intenses, les plus « chargés », les plus rapides sans le moindre effort, de manière ordonnée, hautement énergique, incroyablement pure, mais riche et bien équilibrée. Puis, cela redevenait calme, délivrant parfaitement des cymbales scintillantes, un arc doux des instruments à cordes presque sucrés, et des sons profonds et ouverts de saxophone et de trombone. L’album était également une merveilleuse vitrine de la plage dynamique du DAC testé, qui, pour profiter pleinement de la musique, m’a encouragé à pousser le volume bien au-delà de mon niveau d’écoute habituel. Il était tout simplement impossible de ne pas apprécier le son vibrant, hautement énergique, puissant et naturel du grand orchestre. La partie amusante était que chaque fois que je le voulais, ce que je fais rarement, je pouvais bénéficier des capacités analytiques d’Helios et plonger dans des détails complexes, mais aussi, chaque fois que je le choisissais, ce qui était la plupart du temps, j’aimais apprécier la performance comme un tout incroyablement cohérent et harmonieux, il le livrait avec panache et ampleur tout en gardant la présentation pure, transparente et ordonnée. Je ne peux pas dire que je suis un grand fan des grands orchestres, et je n’ai même pas beaucoup de bons enregistrements de ce type, mais cet album particulier et la performance qui y est capturée, grâce à la manière excitante et réaliste dont Helios l’a délivrée, est devenu l’un de mes préférés !
En changeant de rythme, je suis passé au dernier album de Bobo Stenson Trio et je l’ai fait intentionnellement. Je voulais comparer le son fourni par Helios à ce que j’avais entendu quelques jours plus tôt en direct dans la magnifique salle de concert de l’Université de Musique Chopin à Varsovie. Le set que les trois gentlemen ont joué avec des morceaux principalement de leur dernier album « Sphere » était l’une des meilleures performances que j’avais entendues au cours des dernières années. L’acoustique de la salle de l’université était un facteur, mais ce sont ces trois musiciens exceptionnels et leur charisme qui ont fait tomber la salle. Chaque enregistrement est très différent d’un son en direct – c’est évident. Pourtant, la manière dont l’album et quelques autres du Trio ont été présentés par le DAC Weiss avait plus en commun avec ce qui m’était resté en tête après le concert que je ne m’y attendais. Une chose était le jeu principalement doux et sensible du maestro que j’ai également obtenu avec Helios. Il était présenté comme un peu plus en avant que lors du concert, où il se tenait un peu en retrait pour laisser briller les deux autres, mais il transmettait toujours magnifiquement sa manière de jouer. Le piano sonnait profond et riche, il était vibrant, mais doux. Jon Falt, jouant de la batterie, prenait souvent les devants sur scène ou du moins attirait l’attention du public avec sa manière créative de jouer, utilisant non seulement ses tambours et cymbales, mais aussi des dizaines de petits éléments pour produire des sons, y compris des parties de la décoration de la salle. Bien que sur l’album, il ne fût sûrement pas aussi enclin à l’improvisation que lors de ses performances en direct, il a tout de même livré une performance excitante avec tous ces divers petits sons que Helios m’a permis de suivre en détail.
Dans mon esprit, les sons étaient si bien rendus et différenciés avec le DAC suisse que je pouvais facilement deviner lequel de ces petits éléments il jouait à tout moment, et je crois que j’avais raison la plupart du temps. Il est important de noter que l’énergie de cette performance livrée par Helios n’était pas si éloignée de celle d’un concert, ce qui est un véritable exploit.
Le troisième membre du groupe, Anders Jormin, jouant de sa contrebasse, rivalisait souvent avec Jon pour l’attention du public, ce qui créait beaucoup de conversations animées entre les deux, pour ainsi dire. Encore une fois, l’enregistrement studio n’était pas aussi excitant, mais le son de l’un de mes instruments préférés était reproduit de manière merveilleusement naturelle, pleine et ouverte. Il y avait suffisamment de bois dans son son, et pourtant son pizzicato était rendu de la manière la plus convaincante, pure, rapide et accrocheuse, ce qui m’a fait le suivre plus souvent que d’autres musiciens. Cependant, ce qui m’a le plus impressionné, c’est la façon dont ces trois messieurs, tout en mettant en avant leurs immenses talents et techniques individuelles, se sont unis pour offrir des performances captivantes et immersives qui m’ont poussé à ajouter encore plus de leurs albums à ma playlist.
En écoutant « Inner City Blues » de Midnight Blue, j’ai de nouveau été captivé par le son incroyablement pur, puissant, presque (!) perçant d’une trompette. Il semblait jouer à quelques mètres de moi d’une manière si convaincante et naturelle que je ne pouvais m’empêcher de vérifier de temps en temps s’il était bien là (j’aime écouter les yeux fermés). La scène sonore de cet enregistrement était particulièrement convaincante et le DAC testé rendait de grands instruments tridimensionnels répartis sur la scène, chacun avec une position précise. Chacun d’eux avait une taille et un poids appropriés, la séparation était agréable et pourtant, tous ensemble avec des voix envoûtantes, formaient un ensemble magnifique.
La manière réaliste dont Helios a rendu la scène ne concernait pas seulement sa largeur mais aussi sa profondeur, d’où le positionnement de chaque image fantôme était si convaincant, certaines étant au premier plan, d’autres beaucoup plus loin derrière. La haute résolution du DAC testé lui permettait de présenter une multitude d’informations sur chaque source sonore, même celles placées plus loin de moi. À cet égard, cela m’a rappelé de nombreux concerts auxquels j’ai assisté, où suivre un instrument particulier était une question de choix, bien que cela nécessite un peu plus d’efforts qu’avec Helios. C’est la différence entre une performance en direct et un enregistrement studio bien planifié, je suppose.
La vérité est que, peu importe le genre musical, le format et la résolution du fichier audio (même le contenu diffusé depuis Qobuz sonnait vraiment bien), le Weiss Helios a livré et m’a impressionné. Qu’il s’agisse d’acoustique, d’électrique ou d’électronique, qu’il s’agisse d’un petit ensemble ou d’un grand orchestre, le DAC suisse a rendu apparemment sans effort une performance hautement résolue, ouverte, transparente, mais aussi riche, saturée et naturelle. Il était précis dans son rendu, prenant soin de tous les détails, même les plus infimes, et offrait une très profonde compréhension de chaque enregistrement tout en restant pas trop analytique et pas clinique. Même pour moi, un fan du son chaud, riche et palpable des tubes, un Weiss Helios neutre mais aussi naturellement sonore était une source parfaite et de haute qualité. Ce qui importait plus que le type de musique ou de fichiers était la qualité du contenu joué. Ceux qui étaient bien préparés sonnaient incroyablement bien, avec tous les détails complexes, offrant une bonne compréhension des couches les plus profondes de l’enregistrement, et pourtant le « thème principal » de mon point de vue était toujours la cohérence de la présentation et la manière dont cela sonnait naturellement tout en restant neutre. N’oubliez pas que les algorithmes, uniques aux convertisseurs D/A Weiss, peuvent vous aider avec les enregistrements de moindre qualité et les rendre encore plus agréables. Oui, mon LampizatOr Pacific 2 et mon Playback Design MPD-6 sont un peu plus chauds, permettant un flux de musique un peu plus doux, ce que j’aime personnellement, tandis que Helios semble se concentrer sur le maintien de la neutralité, de l’ordre et d’une incroyable perspicacité, tout en restant naturel. Pourtant, malgré mon goût personnel (lié au vinyle), j’ai perçu le Weiss Helios comme offrant une qualité sonore légèrement différente, mais au moins aussi bonne, et sans aucun doute, une qualité sonore top (!). Le Weiss Helios est l’un des tout meilleurs convertisseurs D/A que j’ai jamais écoutés, c’est pourquoi il mérite pleinement notre prix.
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